Après 6 mois de détention et un procès de parodie, ce vendredi, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a accordé sa grâce aux 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako en juillet 2020. C’est la fin d’un long feuilleton politico-judiciaire entre Bamako et Abidjan.
A l’issue d’un procès rocambolesque de deux jours, les 49 militaires ivoiriens arrêtés il y a presque que 7 mois ont été déclarés coupables « d’attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », « détention, port et transport d’armes et munition de guerre ayant pour objectif de troubler l’ordre public par intimidation ou la terreur ». Moins de deux semaines après le procès et des mois de négociations menées par le Togo pour trouver un dénouement heureux. Le vendredi dernier dans la soirée, le Président de la Transition a accordé sa grâce aux 49 militaires ivoiriens condamnés respectivement à 20 ans de prison et la peine de mort par contumax pour les 3 femmes.
Dans le communiqué lu sur les ondes de l’ORTM, le porte-parole du gouvernement explique cette grâce du Président de la Transition d’une mesure qui symbolise le souci d’Assimi Goïta de promouvoir la paix et la bonne gouvernance.
Cette grâce présidentielle vient de mettre fin à un long feuilleton politico-judiciaire qui polluait les relations séculaires entre Bamako et Abidjan. Aussitôt annoncée, les communiqués affluent de partout pour saluer l’acte posé par le Président Goïta. « Je me réjouis de la mesure de grâce présidentielle accordée par Assimi Goïta aux 49 militaires arrêtés à Bamako. Convaincu de l’importance de la paix et de l’entente entre les États pour le bien-être, le Togo continuera inlassablement d’œuvrer au renforcement de la coopération régionale », a tweeté Faure Gnassingbé, le Président togolais non moins médiateur dans cette affaire. L’ancien Premier ministre, Moussa Mara se félicite de cette grâce présidentielle. « Bravo aux autorités maliennes qui ont su donner corps à l’amitié et à la fraternité entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mettons cet incident malheureux derrière nous pour travailler, tous ensemble, à la paix, la sécurité et la prospérité dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest », a-t-il écrit sur son compte Facebook.