L’année 2023 qui commence, sera, à coup sûr, une période de mobilisation générale du peuple malien face aux défis de l’heure. Ce sera pour consolider les acquis de cette Transition et surtout pour peser lors des prochaines batailles électorales plus que décisives pour le renouveau malien.
Plus de deux ans après l’amorce d’une Transition, plutôt laborieuse et tumultueuse, le président Colonel Assimi Goïta a plus que jamais besoin d’un peuple malien debout et soudé derrière lui, pour relever les défis les plus urgents. Car, la bataille pour la réaffirmation de « la souveraineté retrouvée » aura écorché bien de susceptibilités tant voisines (de l’espace CEDEAO) qu’à l’international. Ces écorchures devront susciter une vigilance et une résilience accrues et soutenues. Le président Alassane Ouattara ne vient-il pas de déclarer à ses soldats « mercenaires » détenus jugés et graciés par le Col Assimi Goïta ceci : « Mes chers soldats, je voudrais que vous soyez rassurés que vous n’avez absolument rien à vous reprocher… ?. Des propos qui incitent à la réflexion et à la prudence à Bamako ? En véritable veillée d’arme à Kati?
Car, la Côte d’Ivoire, le Niger, la Guinée Bissau, le Ghana, la France et ses alliés pourraient continuer à regarder Bamako en chiens de faïence… Il faudra alors une très forte mobilisation populaire du brave peuple du Maliba pour souffler à l’unisson. Avec les dirigeants de la Transition. Celle-ci doit se décider à aller brièvement à son terme. C’est en travaillant rapidement au retour de la normalité constitutionnelle. Et l’élection présidentielle, la plus attendue de l’histoire du Mali, ne devrait pas dépasser le cap de juin 2024.
Toutes les forces sociopolitiques se mobilisent déjà, pour y peser de tous leurs poids. Car, le nouveau Mali (Malikura) psalmodié dans toutes les prières, est lié à ce rendez-vous décisif. C’est donc une veillée d’arme générale sur les bords du fleuve Joliba, les regards braqués sur le palais de Koulouba. Bonne et heureuse année 2023 !