Finalement, la crise diplomatico-militaire entre les républiques sœurs de la Côte d’Ivoire et du Mali est derrière nous, après que le président Goïta ait usé de son “pouvoir constitutionnel” pour accorder le pardon de la nation malienne aux 49 “soldats” ou “mercenaires” ivoiriens, peu importe la qualification, précédemment jugés par la justice du Mali et condamnés à une peine infamante allant de 20 ans à la peine de mort. Il est important de faire observer que cette grâce présidentielle est une suite logique du “mémorandum”, dont nous ignorons le réel contenu, nous ne faisons que des suppositions, convenu entre la délégation ivoirienne (présidée par son ministre d’état, ministre de la défense et frère cadet du président) et l’État du Mali. La diplomatie a-t-elle pris le dessus sur la justice ? La raison d’État avait-elle raison ? La raison d’État avait-elle eu raison sur la justice ?
Les chefs d’accusation étaient si graves qu’aucun juriste avisé ne pouvait imaginer la tenue d’un procès dit “des mercenaires ivoiriens” en un laps de temps. Mais la justice malienne a pris de court, tous les pronostics, de par sa rapidité à vider ce dossier. Les inculpés, sans surprise, furent condamnés à des peines proportionnelles aux griefs à leur encontre. Quelques jours après l’expiration de l’ultimatum “officieux” de la CEDEAO à travers son président de commission, la grâce présidentielle leur fût accordée par le non moins Président Assimi Goïta par le décret n….
Aux “délinquants” ivoiriens. Je pèse mes mots.
Le Mali a un incroyable talent ! Ces anciens délinquants, aux yeux de la justice malienne, sont reçus en héros en Côte d’Ivoire par le président ADO et leurs proches, après 06 mois de détention qui correspondrait à leur temps de mission. Mission accomplie pour les soldats ivoiriens. Nous pouvons conclure que les parties ou les acteurs du feuilleton “mercenairiat” sortent gagnants de la partie.