SociétéRecrutement des Maitres-assistants : le collectif des docteurs requiert l’implication d’Assimi Goïta pour « la réparation de l’injustice » causée !
Décidés d’être mis dans leurs droits, les membres du collectif des docteurs vacataires des Universités, Instituts et Grandes écoles du Mali ont tenu, ce jeudi 12 janvier dans l’enceinte de la Bourse du Travail, un autre sit-in. D’une vive voix, les docteurs vacataires dénoncent les failles et violations constatées lors du recrutement des Maitres-assistants de l’enseignement supérieur, plaident pour la justice et sollicitent l’implication personnelle du Président de la transition pour « réparation de l’injustice » causée.
Au nombre d’une vingtaine de participants, ils s’étaient encore retrouvés pour demander justice dans l’affaire du dernier recrutement des Maitres-assistants de l’enseignement supérieur du Mali. Lequel concours a été organisé sous la houlette du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. À la différence des autres manifestations, les docteurs se sont spécifiquement adressés, cette fois-ci, au colonel Assimi Goïta, Président de la transition. « Monsieur le Président, le recrutement passé dans l’enseignement supérieur a été tout sauf transparent, équilibre et juste ».Le collectif des Docteurs vacataires dit déplorer « avec preuve à l’appui beaucoup de cas d’irrégularités, de népotisme et de favoritisme ».Des attitudes qui, rappellent les plaignants, ont été combattues avec engagement et énergie à travers des mouvements populaires ayant provoqué la chute du régime de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta. Dans leur communiqué, lu au cours de ce sit-in, les docteurs tiennent à préciser que le colonel Assimi Goïta s’est jours battu, en tout cas depuis son arrivé au pouvoir, pour un Mali de paix. Puis d’attester que depuis le début de la transition, le Président a mis en place des reformes dont le peuple malien avait besoin. S’agissant, confie-t-on, des réformes relatives à la transparence dans la gestion des affaires publiques, à l’égalité entre les citoyens ; à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes ; à la lutte contre le népotisme et le favoritisme dans le pays. Ces vœux, les plus ardents du peuple et de la transition, semblent être allègrement une utopie tant dans l’organisation du concours en question, que dans la publication des résultats définitifs. En dépit des efforts en cours dans le pays, souligne le collectif, « il existe, tout de même, quelques individus malintentionnés qui mettent en mal le processus » de Mali nouveau et refondé. En tout état de cause, le mouvement insiste et signe qu’il n’est plus question de revenir sur les anciennes pratiques (mauvaise gouvernance, favoritisme…) dévastatrices du pays. Estimant alors que l’éducation est la base de tout développement du pays, le collectif dit solliciter l’implication personnelle du colonel Assimi Goïta dans l’affaire, pour « la réparation de l’injustice causée lors du recrutement des Maitres-assistants ».
Par la même occasion, les membres du collectif se faisaient également entendre à travers des expressions mentionnées sur les pancartes et banderoles : « Le collectif dit non au recrutement de l’enseignement supérieur entaché d’irrégularité, de népotisme, du favoritisme et du manque de transparence » ; « Amadou Keïta, trop c’est trop » ; « Amadou Keïta, Mali kura. Non à des résultats aux compte-gouttes, passa la main »…Aussi, convient-il de le rappeler, le collectif avait demandé, lors de son sit-in tenu le mois de décembre dernier, la démission pure et simple du Professeur Amadou Keïta, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que du secrétaire général du département. Les docteurs ont requis l’ouverture d’une enquête pour le jugement de tous les responsables impliqués dans la publication des résultats contestés. Mettant l’occasion à profit, le collectif annonce qu’il n’a rien à avoir avec le mouvement qui a récemment tenu un discours pour contester le colonel Assimi Goïta.