Alors que l’imam Mahmoud Dicko rentrait au pays en provenance de l’Arabie Saoudite, son convoi a été victime d’agression par des jets de gaz lacrymogène. L’Influent leader religieux, arrivé visiblement à son domicile sain et sauf, regrette ces incidents.
Après son séjour (5 au 14 janvier) en Arabie Saoudite où il a été élu membre permanant du bureau de la Ligue islamique mondiale et du bureau des Ulémas, l’imam Mahmoud Dicko a regagné Bamako, le samedi 14 janvier dernier. Accueilli par ses partisans, son convoi a été visé par des jets de gaz lacrymogène dans le quartier de Kalaban-Coura.
A l’origine de l’accueil, la CMAS, une plateforme regroupant ses amis, sympathisants et collaborateurs, se dit avoir été d’abord surprise par l’important dispositif sécuritaire déployé pour le maintien de l’ordre. » Nous, les responsables, avons directement demandé à nos partisans de respecter les consignes sécuritaires. Chose qui a été faite. Malgré cela, nous avons été surpris de l’agression du convoi de l’imam par des Jets de gaz lacrymogène « , précise la CMAS dans son communiqué.
» Au niveau de Kalaban-coura, » Métissikè ka carré, nous avons été surpris de voir le cortège gazé par les forces de l’ordre « , confie l’un des proches de l’imam. A la question de savoir pourquoi cette agression, il répond : » seules les forces de l’ordre peuvent répondre à cette question. Il n’ y avait aucune raison « .
La CMAS dit » condamner avec la dernière rigueur cette agression et interpelle la justice malienne à saisir qui de droit « . Cela, » afin de faire la lumière sur cet acte posé par les services de sécurité contre des fidèles musulmans sortis pour glorifier l’islam « .
» Je regrette vraiment les petits incidents qui ont eu lieu. Tout le monde doit avoir de bonne foi pour que les choses se passent bien. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Nous présentons nos excuses à tout le monde, aux gens qui sont venus et aux forces de l’ordre qui sont aussi venus nous aider. Je crois que l’intention de tout le monde était bonne « , a, pour sa part, brièvement affirmé l’imam Dicko, à son domicile avec une voix vraisemblablement affectée par un rhume. Cela, en priant pour que » l’essentiel du Mali soit sauvé « .
Cette agression a été aussitôt condamnée par Housseini Amion Guindo, président du parti CODEM. Selon ce dernier, il s’agit d’une » atteinte grave aux libertés fondamentales « .
Exprimant son soutien et sa solidarité à l’imam et à ses partisans, il appelle à » identifier et punir les auteurs et complices de cet acte odieux très préjudiciable à la stabilité et à la cohésion sociale « .
Au lendemain de cet acte, l’imam a reçu la visite de plusieurs leaders politiques et religieux. Il s’agit, entre autres, de Housseini Amion Guindo à la tête d’une délégation de Jigiya Kura, des membres du Conseil National de Transition, du Cherif Chouala Bayaya Haïdara, du prêcheur Bandjougou Doumbia, d’un représentant de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé.
Cet incident intervient quelques jours après la demande de la CMAS » d’abandonner l’élaboration de la nouvelle Constitution « . Il est également consécutif au fait que l’imam ait reçu, en novembre 2022, le Cadre des Partis et Regroupements politiques pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel.