Sous la présidence de Mme Traoré Djénébou Diakité, Conseillère technique au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, l’Hôtel Azalai de Bamako a abrité les 22 et 23 décembre 2022 les travaux de la 4ème rencontre trimestrielle du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les champs agricoles.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme : «Travail, Pas Affaire d’Enfants (TPAE) » mis en œuvre par le consortium composé de Save the Children, la Coalition Stop Child Labor et l’UNICEF, les associations de défense des droits des enfants et de la COMADE. Il s’agissait, à travers cette initiative, de conjuguer les efforts pour le développement d’un programme visant à lutter contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les champs agricoles dans les zones centre et sud du Mali en particulier Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Bla et San.
Pour son Coordinateur Boubacar Kéïta, le Programme «Travail, Pas Affaire d’Enfants (TPAE)», vise à libérer les enfants et les jeunes du travail pour leur permettre de jouir de leurs droits à une éducation de qualité et à un futur travail décent. Il vient en appui à tout ce que le gouvernement du Mali est en train de mettre en œuvre déjà pour contribuer aux efforts mondiaux de l’élimination du travail des enfants dans le cadre de l’objectif de Développement Durable (ODD). « À travers le présent programme, nous sommes résolument engagés dans la protection et la promotion des droits de l’enfant dont celui à une éducation de qualité. Et nous nous activons avec l’ensemble des partenaires pour continuer à leur assurer une meilleure protection…» a fait savoir Boubacar Kéïta.
Vincent Dembélé, Coordinateur-pays de Save The Children, a souligné que les résultats de cet atelier permettront de renforcer les actions de plaidoyer en faveur de l’application effective des mesures de protection des enfants prise par le gouvernement et à mettre en place un mécanisme efficace de protection des enfants.
Malgré les accords régionaux et internationaux signés par le Mali, force est de constater que le trafic et la traite des enfants restent un véritable problème, a reconnu Mme Traoré Djénébou Diakité. Selon elle, environ un enfant sur trois est obligé de travailler au Mali et souvent dans des conditions précaires. Pour la Conseillère technique du ministère de la justice et des droits de l’homme, ce projet cadre avec les engagements pris par l’Etat du Mali. « Le Mali, dont la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans, affiche clairement les droits de l’enfant comme une priorité politique» a conclu Mme Traoré Djénébou Diakité.