En attendant un transfert de technologie, les choses se précisent de mieux en mieux entre Bamako et Moscou en matière de coopération scientifique. De sources concordantes, le Mali est en passe de disposer de son propre satellite de surveillance terrestre avec l’aide de la Russie. L’une des attentes des Maliens est la possibilité d’obtenir l’internet spatial récemment mis en place par des scientifiques russes. Il s’agit d’une opportunité économique et technologique que les Maliens ne veulent pas du tout rater.
Déjà, le Mali utilise beaucoup de données spatiales et de renseignements en matière de télédétection par l’intermédiaire de la Russie. Les radars qui permettent à l’armée malienne de surveiller l’espace aérien malien sont liés au système de télécommunication russe. On sait que la Russie est un pays pionnier en matière de conquête spatiale. En ce qui concerne l’internet spatial fourni par des satellites, la Russie vient d’entamer l’extension de cette opportunité de communication.
Ainsi, le Mali est sur le chemin de réaliser son rêve de disposer d’un réseau de télécommunication pour l’administration publique. La transition a annoncé en 2022 qu’elle travaille à la concrétisation de l’indépendance de l’administration des fournisseurs habituels de services de télécommunication. Un marché de plusieurs milliards a d’ailleurs été attribué à une entreprise nationale pour la réalisation des infrastructures permettant à l’administration d’être autonome en matière de télécommunication.
Mais aucun détail n’a été fourni sur l’acquisition du matériel et des technologies nécessaires à l’installation d’un système parallèle à celui des entreprises qui fournissent le pays. Par ailleurs, l’attente d’un internet indépendant des opérateurs de téléphonie mobile en services au Mali est très forte au niveau de la population. Les consommateurs souhaitent un internet bon marché, permettant au Malien moyen de jouir de la connexion partout.
L’internet spatial a un énorme potentiel au Mali d’autant plus que les milieux ruraux ne disposent pas d’une bonne couverture. En dehors de la ville de Bamako, la connexion est aléatoire dans les autres parties du pays. Selon des experts, les pays se tournent de plus en plus vers l’internet fourni par les satellites, y compris la Russie.
Dans ce contexte, pour sa première mission de 2022, la fusée porteuse Soyouz-2.1b, avec la nouvelle génération de satellite Skif-D et trois satellites Gonets-M, ont été lancés depuis le cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe. A en croire les scientifiques russes, le satellite Skif-D est conçu pour tester de nouvelles solutions techniques pour l’accès à Internet à haut débit. En effet, il a été lancé sur une orbite circulaire moyenne à une altitude de 8 070 km.
Les opportunités sont nombreuses, car les satellites Gonets-M sont utilisés pour les communications mobiles par satellite. Mais ils enregistrent les messages de communication, comme les fax, les télex ou les e-mails afin de les transmettre ensuite au sol. L’agence spatiale russe Roscosmos a indiqué qu’il s’agissait du premier lancement d’une fusée porteuse de la famille Soyouz-2 entièrement alimentée par un nouveau carburant écologique, le naphtyle.