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Le Premier Ministre Burkinabè, Apolliniare Joachim Kyelem, au cours de sa visite dans la capitale malienne : « Le Mali fait la fierté de toute l’Afrique… »
Publié le jeudi 2 fevrier 2023  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Visite du Premier ministre burkinabè à Bamako
Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a effectué une visite d’amitié et de travail, les 31 janvier et 1er février 2023 à Bamako, au Mali.
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Les autorités du Burkina Faso emboitent le pas aux autorités de la transition malienne. En effet, plus d’une semaine après que le gouvernement burkinabè a officiellement opté pour le départ des forces spéciales françaises sur son territoire, le Premier ministre burkinabè, en l’occurrence Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela s’est rendu à Bamako, courant mardi 31 janvier, pour une visite de 48 heures. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays.



Le Capitaine Ibrahim Traoré a renversé, le 30 septembre dernier, son ancien camarade, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Depuis, les relations entre le Mali et le Burkina Faso ne cessent de se renforcer. Désormais convaincu du chemin tracé par le Mali, le président de la transition burkinabè a, à cet effet, coopté le territoire malien pour sa toute première visite officielle effectuée en dehors du pays des hommes intègres.

En outre, du mardi 31 janvier au mercredi 1er février 2023, le Premier ministre du Burkina Faso, M. Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela a, à son tour, effectué une visite de 48 heures à Bamako, capitale du Mali. Une visite qui intervient quelques jours après que les autorités burkinabè aient acté le départ des forces spéciales françaises sur leur territoire. Le Mali, pays voisin du Burkina Faso avait déjà pris une telle décision avant l’arrivée du capitaine Ibrahim au pouvoir. Des décisions qui font suite à l’expansion, depuis quelques années, du terrorisme dans les deux pays.

Selon notre source, M. Apollinaire de Tambela était porteur d’un message « du Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso à son frère, le président malien de la transition, le Colonel Assimi GOÏTA ». Par ailleurs, le chef du gouvernement burkinabè souligne que « le Mali fait la fierté de toute l’Afrique depuis l’avènement au pouvoir de S.E. le Colonel Assimi Goïta », indique la même source. Des informations recueillies, il ressort que le PM du Faso a précisé ceci : « Ce que nos devanciers n’ont pas pu faire, nous n’avons pas le droit de ne pas le faire, ou du moins de le tenter ».

Partant des informations relayées par la cellule de communication de la Primature du Mali, il demeure clair que « l’opportunité de cette visite a été, par ailleurs, offerte par le marcheur Ibrahim Cissé qui a effectué le trajet Bamako-Ouagadougou, les drapeaux burkinabé et malien à la main en invitant les deux pays à la fédération ». Un acte que le chef du gouvernement burkinabè a salué avant d’expliquer que le vœu du marcheur ne sera pas sans suite.

Le Burkina sur les pas du Mali voisin



Depuis quelques années, les jeunes de l’Afrique, particulièrement du Sahel s’en prennent aux symboles de la France au sein du continent. Qu’il s’agisse des jeunes du Burkina Faso, ceux du Mali, du Niger, du Tchad ou d’autres pays montent, chaque fois que l’occasion se présente, au créneau pour dénoncer la présence des troupes françaises sur leur territoire. Au Mali, la rupture a été consommée courant 2022 à la suite des tensions diplomatiques entre les deux pays. Ainsi, il sied de rappeler que les rapports entre le Mali et la France restent tendus depuis l’arrivée du colonel Assimi Goita au pouvoir.

La tension entre les deux pays monte d’un cran au jour le jour. Outre la rupture du traité de coopération en matière de défense, conclu en 2014 entre le Mali et la France, suivie de la suspension de France24 et de la Radio France Internationale (RFI) sur le territoire malien, les autorités de la transition ont aussi suspendu les activités de toutes les ONG et associations nationales financées par la France.

Le Burkina Faso est aussi sur cette même lancée, depuis l’arrivée du jeune capitaine Ibrahim Traoré. L’homme qui a renversé Paul-Henri Damiba, le 30 septembre dernier. Son accession, semble-t-il, être l’élément déclencheur pour la dégradation des relations entre Paris et Ouagadougou. Aussi, convient-il de le rappeler, depuis quelques mois, la présence des forces françaises au Burkina Faso est vigoureusement contestée par les populations. Plusieurs manifestations allant dans ce sens ont été organisées à Ouagadougou et dans certaines villes du pays.

A cela s’ajoute le cas du correspondant de la chaine d’information française(France24).Ce dernier a été auditionné par l’autorité en charge de régulation de la communication au Burkina Faso. Cela, dit-on, suite au traitement des informations relatives à l’enlèvement des femmes à Arbinda.

Rappelons également que la Radio France Internationale est interdite de toute diffusion au Burkina Faso depuis début décembre 2022. Cela, huit mois après une décision similaire prise au Mali. Par ailleurs, les autorités burkinabè reprochaient au média français d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste ». Comme, c’est le cas au Mali depuis mars 2022.

C’est partie pour une coopération Mali-Burkina en partenariat avec la Russie

L’arrivée du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a suscité beaucoup d’espoirs chez les Burkinabè. Cet espoir était dû à plusieurs facteurs, notamment son statut d’officier supérieur de l’armée considéré comme un soldat du terrain. Le discours de Damiba sur la lutte contre le terrorisme semblait également donner de l’espoir aux Burkinabè. Ce qui fait que ces derniers espéraient une meilleure sécurité avec Damiba à la tête du pouvoir. Ils croyaient, peut-on le dire, à la diversification des partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ils aspiraient à une souveraineté de leur pays. Mais tous ces espoirs se sont écroulés en l’espace de 9 mois.

C’est pourquoi, des milliers des manifestants sont sortis, le 30 septembre 2022 et les jours suivants à Ouagadougou et dans plusieurs villes dont Bobo Dioulasso, pour apporter leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du pays. Les contestataires avaient indiqué que la France ne joue pas un franc jeu avec le peuple burkinabè dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans leur cahier de revendications, ils demandent la diversification des partenariats dans cette lutte contre les ennemis du Burkina. Plusieurs manifestants brandissaient, lors de leurs évènements, les drapeaux malien et russe. Ainsi, une majorité « écrasante » des burkinabè réclament, de nos jours, le renforcement de la coopération entre le Mali et le Burkina Faso passant par la Russie. Ce qui laisse entendre que le Burkina Faso se voit dans l’obligation de se rapprocher, de plus en plus, de la Russie tout comme son voisin, le Mali.

Pour répondre à l’appel du peuple, le Premier ministre burkinabè s’est rendu, mi-décembre 2022, en Russie en vue de renforcer la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines et notamment en matière militaire. Ainsi, quelques jours après que les autorités aient dénoncé l’accord qui, depuis 2018, régit la présence des forces armées françaises sur leur territoire, le chef du gouvernement burkinabè a alors décidé de se rendre au Mali pour une visite de travail de 48 heures. Une coopération militaire traduisant une vision commune des deux pays du Sahel qui font face depuis plusieurs années à des attaques terroristes.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS
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