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Refondation de l’Etat :Où vont les colonels avec le Mali ?
Publié le lundi 6 fevrier 2023  |  L’Inter de Bamako
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© Autre presse par DR
Le Comité National de Salut du Peuple (CNSP)
Bamako, le 19 Août 2020, le Comité National de Salut du Peuple (CNSP) a fait sa déclaration
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Vous avez dit Mali Koura ! Nous sommes dans Mali Koro.

Depuis le coup d’État du 19 novembre 1968, c’est une succession de régimes et d’hommes qui dirigent notre pays avec le même système de gouvernance, dont le dénominateur commun est le détournement de deniers publics et les malversations financières. Ces régimes successifs se tiennent à cause du vol de la chose publique. Ça ne va pas. Quand on observe son état et sa détresse, le Mali d’aujourd’hui ressemble au patient agonisant aux urgences d’un hôpital sans médecin, ni infirmier de garde.La société malienne est aujourd’hui comme abattue par l’immensité des problèmes qui l’assaillent. Notre pays demeure divisé, secoué par des violences qui démoralisent et dévastent des parties entières du territoire. Une grave menace de décomposition pèse sur le Mali. L’abattement d’un peuple s’installe inévitablement quand s’ajoute à la pauvreté cette profonde insécurité sur plus de la moitié de notre territoire. À cette triste tentation au renoncement, s’ajoute un inquiétant penchant, dès qu’un obstacle se présente, de s’en remettre à des puissances surnaturelles, supposées seules capables d’apporter le soulagement. Il est un usage de la sainte invocation musulmane inchallah qui ne traduit pas la piété, mais l’impuissance. Ou souvent: je m’en remets à Dieu (ne ye n’ta to Allah ma). Un propos d’impuissance.La misère complique le quotidien de millions de concitoyens. Trouver le prix du condiment, payer une ordonnance, charger son téléphone en crédits, se déplacer, se marier, assurer la survie de ses enfants, leur instruction, leurs repas, tout cela nécessite des trésors de débrouillardise pour nombre de nos compatriotes. Les Maliens se battent quotidiennement pour joindre les deux bouts.Le Mali est un pays atypique à cause de son système de gouvernance. Les coups d’État, dit-on, sont les conséquences des mauvaises gouvernances. Mais dans le pays de Soudiata Keïta et de Firhoun, le mode de gouvernance demeure le même. Ce sont certes de nouveaux militaires qui prennent le pouvoir. Au fil du temps, le peuple découvre que le système de gouvernance qui a été combattu revient petit à petit avec quelques réformettes, fini par s’enraciner.L’examen scrupuleux du passé et une meilleure connaissance de ce passé nous permettent de nous livrer à un certain jeu d’esprit pouvant et devant susciter l’émergence de nouvelles races de responsables patriotes. Que reste-t-il au peuple malien trahi, désabusé, volé par des fonctionnaires véreux et militaires félons ?Le coup d’État de mars 91 avait fait renaître espoir au peuple de voir le changement de système de gouvernance. Mais hélas ! Ça été pire que sous le parti unique. Amadou Toumani Touré (ATT) a été pris en otage par les barons de la ruche. Du coup, la lutte pour le changement et la transparence a été mise sous le boisseau.Lorsqu’on analyse bien les différents régimes qui se sont succédé au pouvoir aussi que leurs hommes et femmes on s’aperçoit que chacun de ces régimes (Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Keïta), chacun traînait des casseroles de détournements de deniers publics sur lesquels la lumière est rarement faite, malgré l’existence d’une multitude de services de contrôles : toutes les sociétés et entreprises d’État ont mis les clés sous le paillasson pour raison de malversations financières. Il n’y a plus d’industrie au Mali, on importe tout, environ deux millions de tonnes de riz sont importés par an.L’importation étant l’une des grandes causes du chômage, il faut faciliter sinon favoriser la création d’entreprises qui répondent aux besoins internes. Les quatre (04) présidents cités ont en commun des scandales financiers qui ont eu des conséquences néfastes sur la gouvernance au Mali. Impossible de se défaire de détournements de deniers publics, les malversations financières. Les bénéficiaires de prébendes de ces quatre présidents et leur régime sont nombreux.Dans tous les secteurs, ils ont fait tache d’huile: commerce administration publique, forces armées et de sécurité, banque, transport, assurance, société de téléphonie mobile, etc. Du coup, tout une partie du peuple a reçu sa manne financière. Ces présidents et leur peuple tirent aujourd’hui les ficelles du pouvoir financier et contrôlent le commerce. C’est pourquoi la lutte contre la corruption et la délinquance financière ou le détournement de deniers publics est impossible.Imaginez quatre (04) présidents et leurs opérateurs économiques, leur religieux businessman abandonner de sitôt leurs affaires pour se consacrer à quoi ? Imaginez ! Ces quatre (04) grands peuples tiennent le Mali comme leur propre propriété privée à travers: établissements scolaires privés, transports urbains, cliniques ou centres de santé privés, immeubles loués à l’État, location de véhicules, groupes électrogènes loués à l’État, télévisions privées, constructions de mosquées, etc. Ces peuples ne payent pas d’impôt. Au contraire, il ces gens d issus des quatre régimes bénéficient des traitements accordés par l’État. C’est ce qu’on appelle l’État dans l’État.Safounè KOUMBA

l'Inter de Bamako
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