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Guerre des clans et batailles judiciaires à l’URD et au RPM : Sale temps pour les héritiers !
Publié le lundi 6 fevrier 2023  |  L’aube
10ème
© aBamako.com par AS
10ème Conférence statutaire Nationale l`URD: le héritiers de feu Soumaila CISSÉ accompagneront la transition
La 10ème Conférence statutaire Nationale de l`Union pour la République et la Démocratie, s`est ouverte le samedi 22 octobre 2021 au palais de la culture de Bamako
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L’URD (Union pour la République et la Démocratie), parti créé par Soumaïla Cissé et deuxième force politique du pays et le Rassemblement pour le Mali (RPM), ex parti au pouvoir, fondé par Ibrahim Boubacar Keita, traversent actuellement une zone de fortes turbulences. Au sein de ces deux grandes formations la guerre des clans fait rage. Les héritiers d’IBK et de Soumi sont en train de dilapider l’héritage légué par les fondateurs. Conséquence ? L’URD et le RPM sont aujourd’hui menacés dans leur existence. Pourquoi cette guerre de tranchées ? Réponse !
Ces deux partis sont en proie à des maux qui ont pour noms : division, querelles intestines, guerre des clans, calculs d’intérêts…Bref, toutes choses qui conduisent à leur implosion. L’URD fait face à des tiraillements et à de graves tensions internes depuis la disparition de Soumaïla Cissé, en décembre 2020. En effet, l’unité forgée par le charismatique président autour de lui-même et au sein de sa formation s’est brusquement fissurée après son décès. Des clans et des groupes d’intérêts se sont vite formés autour de certains responsables du parti qui ont l’ambition de porter l’héritage de Soumi et au-delà de porter la candidature de l’URD lors de l’élection présidentielle. Et c’est sur fond de tension que ce parti a organisé un congrès le 16 janvier 2022. Un congrès qui a finalement consacré l’implosion de cette formation politique qui, jusqu’à une date récente, était repérée pour sa stabilité.
Aujourd’hui, deux camps revendiquent la direction du parti : celui dirigé par Gouagnon Coulibaly et le camp de Salikou Sanogo.
Cette scission n’est guère une surprise tant les signes d’une fracture irréversible au sein de l’URD étaient perceptibles depuis un certain temps. Depuis le décès de Soumaïla Cissé, la guerre des tranchées entre les probables candidats a commencé. Et le parti est balloté entre « Anciens et Nouveaux militants ».
Conséquence : une bataille judiciaire est engagée entre les différents protagonistes qui se livrent un combat sans merci pour le contrôle du parti. Il faut préciser que certaines adhésions opportunistes notamment celle de Boubou Cissé, ancien Premier ministre de IBK et Mamadou Igor Diarra, ancien ministre ont contribué à élargir le fossé pour provoquer finalement la division au sein de l’URD.
Scénario presque identique au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM). L’ancien parti présidentiel est secoué par des divisions profondes qui se sont accentuées après le renversement de son fondateur IBK, en 2020, puis son décès en janvier 2022. Ce qui a conduit à une guerre de tranchée entre certains hauts responsables du parti. Aussi, le président du parti, Bocary Tréta, fait face à une fronde organisée par certains ténors du RPM. Alors que cette bataille judiciaire enclenchée n’a pas encore connu son épilogue, le RPM, déjà fragilisé, pourrait voir plusieurs de ses figures majeures quitter le navire à l’approche des futures échéances électorales.
Ainsi, Moussa Timbiné, éphémère président de l’Assemblée nationale du Mali, a claqué la porte pour d’autres horizons. Il vient de créer un mouvement politique dénommé Convergence 2023. Déjà, il compte assoir les bases de son mouvement à partir de structures du RPM.
Pour sa part, Moulaye Ahmed Boubacar, ancien ministre et membre du Bureau politique national, a quitté le parti du tisserand avec armes et bagages. Il vient lui aussi de créer son propre parti, le Parti malien pour le Travail et la Refondation (PMTR).
Précision : Au RPM, les divisions sur fond de tensions se sont accentuées au sujet de l’approche à adopter lors de la prochaine élection présidentielle. Les hauts responsables du parti n’ont pu accorder leurs points de vue sur la participation du parti au scrutin présidentiel à venir. Par ailleurs, le mandat de la direction du parti est arrivé à terme depuis 2019.
Mémé Sanogo
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