Face à la nécessité d’offrir un meilleur cadre de vie aux populations maliennes, l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Épuration du Mali(ANGESEM) est au front depuis sa création. Cela s’explique par la réalisation de nombreuses actions d’envergure et d’autres en cours. En 2023, l’agence entend poursuivre la même dynamique pour relever le défi de la gestion des déchets à Bamako comme l’intérieur du pays.
C’est ce que l’on retient de la 16e session du Conseil d’Administration qui a été l’occasion pour les administrateurs de saluer l’agence pour les efforts consentis en 2022. C’était le jeudi 19 janvier dernier, sous la présidence de M. Idrissa Traoré, conseiller technique au Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, en présence de la Directrice générale et son équipe.
Cette 16e session était consacrée à l’examen du bilan des activités et au budget 2022 ainsi que la programmation technique et financière pour l’année 2023 de l’ANGESEM. Occasion pour le représentant du Ministre de l’Assainissement de révéler qu’au Mali, la gestion des déchets constitue le maillon faible de la chaîne des valeurs pour l’amélioration de la qualité du cadre de vie. Puisque moins de 50 % de la population disposent d’un système d’assainissement adéquat. Une situation interpellatrice selon le représentant du Ministre de l’Assainissement. En ce sens que ce pourcentage est beaucoup plus faible concernant la gestion des boues de vidange avec les conséquences que cela engendre sur le plan économique, sanitaire, environnemental, en somme sur le bien – être de la population. Face à cette triste réalité, l’ANGESEM n’en démord pas.
Des actions salutaires en 2022
Selon le représentant du Ministre, malgré les sanctions économiques, la situation sécuritaire et sanitaire difficiles au titre de l’année 2022, l’Agence a engrangé les résultats satisfaisants. Au nombre desquels la signature de la convention de délégation de gestion de la Station de Traitement des Boues de Vidange (STBV) entre la Commune Urbaine de Koulikoro et l’ANGESEM ; la signature de convention entre le MEADD à travers l’ANGESEM et la Coopération Financière Allemande KFW dans le cadre de la réalisation d’une station de boues de vidange dans la ville de Kayes.
En 2022, l’agence a poursuivi la construction de stations de traitement des boues de vidange à Sikasso, à Ségou et à Bamako ; notamment à Sotuba avec l’appui financier de la MINUSMA. À ces réalisations s’ajoutent, la réhabilitation de la station d’épuration de Tombouctou par la MINUSMA ; l’entretien de la station d’épuration de SOTUBA et l’achat de matériels et d’équipements. Sans oublier la participation à la 23eme édition de la quinzaine de l’Environnement à Bougouni. « Les ressources mobilisées pour la mise en œuvre de ces activités se chiffrent à 528 589 290 FCFA, sur une prévision budgétaire de 1 308 225 000 F CFA soit un taux de réalisation de 40,41 % », a rappelé M. Traoré, avant d’adresser ses félicitations à tout le personnel de l’Agence par l’intermédiaire de la Direction générale pour les résultats engrangés au cours de l’année écoulée.
Des partenariats au beau fixe !
L’État a procédé à la relecture des textes de l’ANGESEM en 2020 pour booster et réguler la gestion des boues de vidange et des gadoues. Ainsi, le conseiller technique s’est réjoui du fait que dans la mise en œuvre de ses nouvelles missions de maîtrise d’ouvrage déléguée, l’agence a déjà pris contact avec certaines collectivités territoriales notamment celles de Kayes, de Tombouctou, de Sikasso, de Koulikoro et de Ségou pour travailler ensemble.
À cela, l’ANGESEM trouve que tous les moyens sont bons pour atteindre ces objectifs. C’est pourquoi elle a vite noué des relations avec plusieurs partenaires afin de pouvoir offrir un meilleur cadre vie aux populations maliennes. Parmi ses partenaires, on note, entre autres, les Aéroports du Mali, ENABEL, le Projet Eau Potable et Assainissement de Koulikoro. S’y ajoutent, le projet KfW, BORDA, le Programme Conjoint d’Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, des Agences d’eau des Pays-Bas, la MINUSMA. Elle a également, élargi son partenariat à la SOMAGEP-SA et au REDISSE III.
2023, une année riche en activités
Pour mieux faire face à la problématique de gestion des boues de vidange, l’ANGESEM projette plusieurs actions en 2023. À commencer par la réalisation d’une étude institutionnelle pour le changement de statut de l’ANGESEM en EPIC sur financement du PEPA-GIZ ; la réalisation des études techniques des STBV à Bougouni et Gao. Aussi, l’agence compte poursuivre les travaux de construction de deux stations de traitement des boues de vidange à Ségou et à Bamako. Mieux, avec le partenariat avec la KfW, elle entend procéder à la réalisation d’une STBV à Kayes et à Nioro du Sahel. À ces perspectives, s’ajoutent, la réhabilitation de la STEP de Sotuba sur financement des Pays Bas ; la mise en œuvre du projet de résilience urbaine de Bamako (PRUBA) sur financement de la Banque Mondiale et la mise en œuvre des activités prévues dans REDISSE III. En partenariat avec l’UNICEF, elle mettra en œuvre des activités au cours de cette année. En sommes, l’AGESEM également prévoit la mise en œuvre de la deuxième phase du projet BLUE DEAL.
À ces perspectives, s’ajoutent, l’ouverture des antennes régionales de Koulikoro et de Sikasso ; l’acquisition de matériels et de moyens logistiques ; le renforcement de la collaboration avec les services techniques, les partenaires sociaux, les collectivités territoriales, les Universités et les partenaires techniques et financiers.
« Pour mener à bien toutes ses activités, l’ANGESEM dispose d’un budget équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 900 237 000 francs CFA contre un budget de 1 268 225 000 francs CFA en 2022 soit une diminution de 33,74 % », a déclaré le conseiller technique du ministère de l’Assainissement, avant d’inviter les agents de l’ANGESEM à plus de solidarité et au dépassement de soi pour engranger des résultats beaucoup probants en 2023.