À l’occasion de sa première année, le Conseil national de Transition de la Guinée a tenu, le lundi 6 février dernier, une plénière spéciale au palais du peuple. Cette session s’est déroulée en présence des responsables des parlements du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Côte d’Ivoire et de la CEDEAO. 69 conseillers nationaux de la Guinée sur les 81 inscrits y ont aussi pris part. Pour l’occasion, le vice-président du Parlement de la CEDEAO, Malam Boukari a déclaré que « les coups d’État en Guinée, au Mali et Burkina étaient prévisibles ».
L’organe législatif de transition de la Guinée a, dans le cadre de l’an un (1) de son institution, tenu une session plénière spéciale. Cette session a enregistré la présence du président du CNT du Mali, colonel Malick Diaw, celui de l’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso, Dr. Ousmane Bougouma, le vice-président du parlement de la Cedeao, M. Sani Malam Boukari ainsi que d’autres parlementaires venus de la Côte d’Ivoire et du Tchad. Ils étaient environ 69 conseillers nationaux de la guinée à y être présents sur les 81 inscrits.
Prenant la parole, le vice-président du parlement de la Cedeao, M. Sani Malam Boukari, a indiqué que les que les évènements qui se sont déroulés au Mali, en Guinée et au Burkina Faso conduisant à la transition politique étaient prévisibles. « Nous ne voulons pas la prise du pouvoir par les armes. Mais les hommes qui dirigeaient ont amené l’armée à intervenir sur la scène politique. C’est le peuple de Guinée qui a choisi sa Constitution. Je donne l’exemple de mon pays le Niger. Nous avons connu trois événements dramatiques. Mais quand vous faites un mandat, deux mandats et trois mandats alors que les cimetières sont pleins des hommes indispensables. C’est pourquoi, quand vous finissez, partez. Pour preuve, notre ancien président Mahamadou Issoufou est très bien portant mais il n’a pas écouté les sirènes », a déclaré le vice-président du parlement de la Cedeao, rapporte nos confrères guineenews.org.
Sani Malam Boukari a aussi estimé : « les gens ont la mémoire très courte. On dit qu’on veut le multipartisme et la démocratie et on s’entête au pouvoir. On ne voulait plus de coup d’État au Niger mais, le président a dit qu’il ne voit pas à qui confier le pouvoir. C’est ce qui a amené l’armée à intervenir. Tout récemment dans un pays, on a trouvé chez un ancien ministre 20 milliards et 5 milliards chez sa femme, 39 engins et véhicules lourds avec trois coffres forts. Quand les présidents parlent des institutions contre la corruption, il faut appliquer les textes, c’est cela la bonne gouvernance. Il ne s’agit pas de mettre quelqu’un en prison ».
Pour le vice-président Sani Malam Boukari, les citoyens de la Cedeao souffrent. « Pour aller au Mali tout près, en dehors des frais de transport, il faut avoir 5 à 10 mille francs pour traverser. Alors que quand vous partez en France et voulez partir en Italie ou en Hollande, vous traverserez sans se rendre compte, on dirait que vous êtes dans un même pays. Nous avons beaucoup à faire et il nous faut un changement », a soutenu le nigérien.
Notons que le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry sont dirigés par des transitions militaires. Cela après des manifestations populaires des populations parachevées par des Coups d’État militaires.