La sulfureuse affaire de la somme de 5 milliards de FCFA disparue entre le bureau des douanes de Kati et le trésor public relative au chèque de la SONATAM continue de faire des vagues. C’est trop facile de se limiter seulement aux sanctions disciplinaires dans cette affaire rocambolesque. Certes, le DG des douanes Inspecteur général Amadou KONATE à travers la décision n°003 /MEF-DGD du 30 janvier 2023 a « abrogé les dispositions de la décision n° 0031/MEF-DGD du 10 décembre 2018 en ce qui concerne Monsieur Badi MAIGA N° Mle 957-72 S, Inspecteur des Douanes, en qualité de Chef section recherches à la direction régionale des douanes de Koulikoro ».
Mais, au-delà de cette sanction administrative infligée à M.Maiga S’ajoutent des sanctions pénales qui doivent être infligées aux coupables. Selon certaines informations, le dossier serait au pôle Economique de Bamako.
L’on a coutume de dire que le poisson pourrit par la tête. Sous d’autres cieux, c’est le DG Amadou Konaté qui devrait être la première personne interpellée dans cette affaire en tant que premier responsable. Il devrait être soit suspendu ou relevé de ses fonctions, suivi du Directeur régional des douanes de Koulikoro .Mais hélas ! Ce sont les moindres qui sont ciblés. Le ministre de l’économie et des finances s’est contenté de donner des instructions au directeur général des douanes de diligenter les enquêtes et de sanctionner les coupables.
De quels coupables s’agit-il ?
L’actuel patron des douanes semble être pire que ses prédécesseurs car, à l’ère du Mali kura l’on ne peut concevoir de telles pratiques. Une affaire qui déshonore non seulement les soldats de l’économie mais, le Mali tout entier. Cette histoire de détournement en dit long sur une mafia qui sévit au sein de la structure. Réseau parallèle de dédouanement, comptes parallèles sont entre autres supputations faites autour de cette affaire.
Selon des indiscrétions, Mme Awa Traoré responsable du bureau du trésor public de Kati a été relevé de ses fonctions pour la même cause. En attendant, tout porte à croire qu’il y a des non-dits dans cette affaire qui défraie la chronique et, donne espoir que dans les jours à venir les masques vont tomber.
L’on continue de s’interroger si le pôle économique et financier de Bamako pourrait se saisir de ce dossier.