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Le HCUA, Le MAA et le MNLA s’unissent pour un seul front politique et militaire :L’Accord pour la paix volera-t-il en éclats pour ne laisser place qu’à la guerre?
Publié le lundi 13 fevrier 2023  |  L'alternance
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© Autre presse par DR
Nord du Mali : un officier de la CMA et six éléments assassinés à Intahaka
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Le Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad, HCUA, le Mouvement Arabe de l'Azawad MAA et le Mouvement National de Libération de l'Azawad, MNLA, ont signé un acte de fusion le mercredi 8 février 2023 à Kidal, et cela au sein de la Coordination des Mouvements de l'Azawad, CMA. Cet acte qui éloigne les deux parties signataires de l’Accord, de sa mise en œuvre, semble non seulement être le début de la rupture, voire de la radicalisation des positions, mais surtout fait suite à un autre acte qui a consisté à la mise en place d’un Etat-major commun à ces trois mouvements, assortie de la nomination d’un chef d’Etat-major et de son adjoint.

S’achemine-t-on vers un conflit armé entre les deux parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ? L’escalade de la violence est-elle évitable dans une telle situation délétère empreinte de suspicion et de manque de confiance? Et si toutes ces manœuvres consistaient seulement à faire une démonstration de force pour peser lourd sur les décisions à prendre en cas de reprise de dialogue pour la mise en œuvre de l’Accord.Comme une réponse du berger à la bergère, après l’achat par le gouvernement malien des nouveaux équipements militaires composés en majorité des aéronefs de combats et surtout leur exhibition devant l’opinion nationale et internationale, la CMA a répondu non seulement par la fusion des forces militaires et politiques de trois mouvements qui la composent, à savoir le HCUA, le MAA et le MNLA, mais aussi et surtout par la nomination d’un chef d’état-major et son adjoint.

Comme pour dire qu’elle prête à toutes les éventualités. Ces actes de part et d’autre, sont les signes avant-coureurs d’un affrontement entre les deux parties, qui se regardent depuis belle lurette en chiens faïence. Aujourd’hui, au regard de la montée de l’adrénaline, tout porte à croire que cette démonstration de force présage d’un lendemain tumultueux dans les relations entre le gouvernement et la CMA et alliés, pour ne pas dire que la guerre de Troie aura bel et bien lieu. En tous cas à en juger par les actes posés et en tenant compte de l’exacerbation de la tension, l’on est en droit d’affirmer que chaque camp est sans nul doute en train de préparer la guerre. Et ce serait la déportation de la guerre Russo Ukrainienne au sahel. Car les alliés de l’Ukraine qui se trouvent être ceux de la CMA, à savoir la France et ses partenaires occidentaux, seront opposés à la Russie principale soutien de taille du gouvernement malien. A qui profite une escalade de la violence entre l’armée malienne et la CMA ?

En tous cas pas aux populations maliennes qu’elles soient du sud ou du nord. Probablement aux commanditaires qui tireront leur épingle du jeu trouble. S’achemine-t-on vers la rupture totale entre les deux parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ? Même si les groupes signataires demeurent encore présents au sein des organes de la transition comme le gouvernement et le CNT, les prémices d’une rupture totale sont désormais visibles. Rien qu’en à juger par la suspension de leur participation à toutes les activités du Comité de Suivi du Processus et surtout le refus de siéger au sein de la commission de finalisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que les mouvements signataires de l’accord ont la volonté de s’affranchir de la tutelle de Bamako et veulent déchirer et jeter l’accord à la poubelle. En tous les cas les derniers développements dans la désormais affaire Maliano malienne prouvent à suffisance que l’Accord pour la paix et la réconciliation est dans des beaux draps et son pronostic vital est engagé. L’escalade de la violence est-elle évitable  dans une telle situation délétère empreinte de suspicion et de manque de confiance? Rien qu’à travers les actes posés de part et d’autre, on en conclurait simplement que les deux parties finiront par s’affronter. En effet, d’une course effrénée aux armements, côté gouvernement, l’on assiste également à une fusion des forces éparses des trois mouvements, qui constituent la CMA. Donc la coupe semble pleine pour un affrontement armé. Tous les signes avant-coureurs d’une escalade de la violence sont désormais perceptibles. Cette guerre n’est-elle pas évitable ? La réponse est oui et il suffit juste d’analyser en profondeur et sans passion, on arriverait à la conclusion qu’aucune de deux parties, qu’il soit l’Etat au sud ou de la CMA au nord, ne gagnera cette guerre et le risque d’une Afghanisation, ou d’une somalisation du Mali est désormais plausible. Et pourtant tous les ressorts ne sont pas cassés pour éviter que le pays ne s’enlise dans un conflit armé aux conséquences désastreuses. En effet, la solution est entre les mains des maliens, à commencer par les autorités. Il suffit d’une volonté politique et d’un large consensus pour être un rempart contre les vendeurs d’illusions, les opportunistes et les oiseaux de mauvais augure qui empoisonnent la vie des maliens. Et si c’est seulement une démonstration de force pour peser lourd sur les décisions en cas de reprise du dialogue pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.Qui veut la paix prépare la guerre, a dit un adage. L’on doit souhaiter simplement que ces manœuvres militaires et l’achat d’équipements n’ont d’autre but que de sécuriser notre territoire des envahisseurs, des terroristes et des ennemis du Mali et qu’ils ne doivent nullement servir à s’entretuer. Donc il ne pourrait s’agir que d’une démonstration de force de part et d’autre afin de compter au moment de la mise en œuvre de l’accord. En effet, si nous reconnaissons avoir assisté à l’exhibition de la puissance de feu de part et d’autre nous osons espérer que toutes ces manœuvres sont justes un signal, mais que force restera au dialogue et à la négociation. Youssouf Sissoko
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