Résolus pour la défense du pays et les autorités de la transition malienne, les membres du collectif pour la défense des militaires (CDM) poursuivent, sans état d’âme, avec leurs missions. Longtemps silencieux au sujet des déclarations venant du parti Social-démocrate Africain (PSDA) d’Ismaël Sacko, ils finissent par réagir en saisissant le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Pour des déclarations jugées « irresponsables et indignes » en cette période particulière pour la vie de la nation malienne, les militants et sympathisants du CDM restent vent debout contre le PSDA. Ils ont saisi, sur la base d’une demande, l’actuel ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, non moins porte-parole du Gouvernement. Le collectif réclame, très explicitement, la dissolution pure et simple de la force politique managée par le Kayesien Ismaël Sacko, non président du mouvement politique. En effet, le collectif pour la défense des militaires dit constater, depuis plusieurs mois, des « déclarations indignes et irresponsables d’un soit disant Président d’un parti politique(PSDA) à partir de l’extérieur ».Il s’agit, clarifie le collectif, du sieur Ismaël Sacko, Président du parti PSDA. « Monsieur Sacko, en plus de s’attaquer aux autorités de la transition panafricaine du Mali, une transition qui fait aujourd’hui l’unanimité à l’échelle africaine et internationale, lance également des appels à la division entre les éléments de ce que nous avons de plus cher qui est l’armée », lit-on dans la demande adressée au ministre. Cette volonté manifeste de vouloir diviser pour arriver à ses fins est, selon les membres, inacceptable et intolérable. Les membres du collectif estiment, de ce fait, que l’attitude du responsable politique ne peut aucunement être tolérée. D’où cette précision au ministre de l’Administration territoriale : « Il est indéniable que cette posture d’un chef de parti politique ne peut être considérée que comme un acte de haute trahison contre la République du Mali ».Et pire, déplore le mouvement, c’est à partir de l’extérieur que le politique profère ses différentes déclarations. « C’est pour toutes ces raisons que le CDM demande la dissolution pure et simple de son parti politique ». « Un parti qui, ajoute-t-on, devient du coup une véritable menace contre la stabilité du Mali, la cohésion sociale et le vivre ensemble dans un Mali un et indivisible », ressort-on dans la demande du CDM. La balle se trouve ainsi dans le camp du ministre militaire qui détient le dernier mot dans cette histoire. Va-t-il dissoudre ce parti ou accorder sa grâce à Ismaël et ses militants en cette année électorale ?