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Alousséni Sanou lors du lancement du processus budgétaire 2024 au Mali : le contexte macroéconomique du pays est « plutôt rassurant »
Publié le vendredi 17 fevrier 2023  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de lancement du processus budgétaire
Bamako , le 16 février 2023 le Ministre de l`Economie et des Finances Alfousseini SANOU a présidé la cérémonie d`ouverture de la conférence de lancement du processus budgétaire à l`hôtel de l`amitié de Bamako
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Les responsables de la Direction générale du Budget ont procédé, le jeudi 16 février à l’hôtel Granada, au lancement du processus budgétaire 2024. Tenu sous la présence du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, l’évènement a été marqué par la présence d’Ahmadou Tijani Haïdara, directeur général de la direction, en compagnie de plusieurs personnalités dont le Co-coordinateur du Groupe de dialogue, économie, finances, développement du secteur privé et de la statistique, Adalbert Nshimyumuremyi, non moins représentant des partenaires. Occasion pour le ministre de rassurer les Maliens et les partenaires du pays.

Via ce lancement du processus budgétaire 2024, il s’agissait, pour les acteurs, de se pencher sur les différents problèmes liés au secteur, évoquer les défis et les perspectives dans l’optique d’avoir une gestion harmonieuse du budget. Pour ce faire, les acteurs et les partenaires venus en nombre important se sont prononcés sur la problématique de l’évaluation de la performance des programmes. Ils ont mis, à cette occasion, un accent particulier sur les acquis, les contraintes et les défis liés à la problématique de l’évaluation de la performance desdits programmes. Aussi, les participants à cette rencontre se sont exprimés sur le processus d’élaboration du budget. Il a été également question d’articulation entre les domaines de planification stratégique nationale et les documents budgétaires tout en expliquant les enjeux, les bonnes pratiques et les perspectives d’amélioration. La rencontre ayant pris toute la journée a été également mise à profit pour échanger sur l’amélioration du contrôle budgétaire en mettant un accent particulier sur les acteurs et leurs rôles.

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, cela faisait deux (2) ans consécutifs que cette rencontre n’avait pas pu se tenir en raison de la covid-19. Parlant de l’évolution actuelle de la situation économique du pays, le ministre tenait à rassurer les participants du jour. Ainsi, dit-il, « en dépit des effets négatifs de la crise en Ukraine, ainsi que l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA imposé à notre pays durant 6 mois en 2022, le contexte macro-économique sur le plan national qui prévaut à l’élaboration du budget 2024 est plutôt rassurant et se caractérise par une amélioration progressive de la situation sécuritaire et sociopolitique, avec comme toile de fonds la montée en puissance de l’armée ». De par ce fait, indique le ministre, le taux de croissance réelle du PIB estimée à 3,7% en 2022 devrait s’accélérer en 2023 et 2024 pour, va-t-il préciser, atteindre respectivement de 5,0% et de 5,2%. Ainsi, dira le ministre, l’inflation qui demeure maitrisée devrait se situer en dessous de la norme communautaire de 3%. Cela, se réjouit-il, grâce aux efforts conjugués du gouvernement, ceux des acteurs du domaine économique, et une bonne campagne agricole. Parlant des premières estimations de l’exécution budgétaire 2022, Alousséni Sanou annonce que la mobilisation des recettes fiscales est assez satisfaisante. Ce, avec un taux de pression fiscale se situant à 14,1% du PIB contre une prévision de 14,0%. L’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues, soit 20,4% du PIB contre une prévision de 22,5%.Puis de rappeler que le niveau du déficit budgétaire est ressorti à 4,7% du PIB nettement meilleur que la prévision de 5,3%. Pour ce qui concerne l’année budgétaire 2023 démarrée sous des bons auspices, le gouvernement maintiendra, a-t-il promis, les efforts pour l’amélioration de l’exécution budgétaire. Cela, argue le responsable, à travers le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et d’efficacité des dépenses de l’administration.

A l’occasion du lancement de ce processus budgétaire pour l’exercice 2024, le chef du département a trouvé que les perspectives macroéconomiques au Mali importent la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente et responsable malgré le regain de la croissance du PIB réel. Et de clarifier que la politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5% du PIB en 2024, compte tenu de nombreux engagements du gouvernement singulièrement dans le cadre du renfoncement des acquis en matière de défense et de sécurité, l’amélioration des infrastructures socioéconomiques de base pour une meilleure condition de vie des populations… Pour sa part, le directeur général a expliqué la situation d’exécution provisoire du budget rectificatif 2022 ; les orientations de la politique budgétaire 2023. Ahmadou Tijani Haïdara a brièvement étayé le cadrage budgétaire 2024, voire les risques budgétaires. Au nom de tous les partenaires, Adalbert a réaffirmé, pour la circonstance, le soutien et l’accompagnement des amis du Mali.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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