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Pr Younouss Hamey Dicko, président du RDS‘’En matière de croyance, l’Etat malien doit garantir le respect de tous les courants de pensée positifs
Publié le vendredi 17 fevrier 2023  |  L’express de Bamako
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© aBamako.com par A.S
Dans le cadre des concertations avec les forces vives de la Nation, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré hier à Koulouba les responsables des partis de la majorité présidentielle.
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’’ «La laïcité n’est pas antimusulmane», tel est l’intitulé du document rendu public par Pr Younouss HamèyeDicko, président du Rassemblement pour le Développement et la Solidarité (RDS) et de l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR).Selon Pr Dicko, le mardi 10 janvier 2023, l’avant-veille de la réunion du Cadre de Concertation des Partis politiques avec le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, il est tombé sur une télévision sur laquelle un responsable religieux (qui n’est ni Mahmoud Dicko, ni Madani Haïdara, ni Mohamed OuldHamahoullah) ameutait les musulmans contre la Constitution et particulièrement contre la laïcité ! Il ressort de ses explications qu’il a dit ceci: «La laïcité est antireligieuse» !«Lorsqu’un musulman dit que la laïcité est antireligieuse, cela signifie que la laïcité est antimusulmane ! Je confesse que cette assertion m’a fait frémir car elle est une contrevérité et porteuse de troubles dont un pays comme le Mali n’a point besoin, au moment où il est la cible de tant d’ennemis», précise Pr El Hadj Younouss HamèyeDicko. À ses dires, selon Ferdinand Buisson, le premier théoricien de la laïcité, celle-ci est le résultat «d’un lent travail des siècles».«Alors, la France républicaine, ayant constaté et évalué les saignées et les drames créés en son sein par les passions et les fanatismes religieux, en décrétant la séparation des Églises et de l’État, en 1905, inscrit le PRINCIPE DE LA LAÏCITÉ dans sa Constitution. Dès lors, l’Etat laïque, en distinguant le spirituel du temporel, réserve l’expression des particularismes religieux à la sphère privée. Pour mieux appréhender la notion même et le principe de la laïcité, il est nécessaire de revisiter l’histoire de l’humanité à travers la religion et sous la guidance des cinq (05) principaux Prophètes de l’Islam», dit-il.«…Durant sa longue quête, la laïcité a mis du temps pour s’installer; sinon, elle aurait empêché le drame causé par l’inquisition qui a brulé, par son emportement violemment fanatisé, tant de savants pour avoir osé dire que la terre tourne; en France, Jeanne d’Arc, la Pucelle qui prit l’épée pour libérer son pays, a également connu le bûcher à cause de inquisition. Et la nuit de la SaintBarthélémy, massacre massif des protestants ! Si les hommes avaient écouté Annabi Issa qui avait dit de laisser à César ce qui appartient à César ou s’ils avaient écouté le Coran (S2, V256 et S10, V99) qui consacre les religions du livre, on n’aurait pas besoin d’instituer le principe de laïcité pour gouverner.L’État laïque établit le pays dans son espace et permet à chaque religion, comme Allah l’a dit, d’exister et de se pratiquer dans la paix et la sérénité. C’est grâce à la laïcité que l’Islam peut se proclamer la deuxième religion de France. Il serait plus adéquat pour notre pays, le Mali, de faire preuve de résilience en matière de laïcité en repensant la notion de cette dernière.En 1905, quand la France adopte la laïcité comme principe de gouvernement, elle pensait surtout gérer le christianisme avec ses schismes, c’est-à-dire une religion du Livre, monothéiste», ajoute-il. Pr Dicko pense que le Mali doit s’assumer et éviter toute forme de mimétisme. Pour lui, en matière de croyance, l’État malien doit garantir le respect des religions monothéistes, ainsi que tous les courants de pensée positifs. Selon lui, ceci pourrait être inscrit dans notre Constitution.«En conclusion, la laïcité n’est pas antimusulmane et doit être inscrite dans notre Constitution. En outre, je pense que la Transition doit adopter une nouvelle constitution et que celle de 1992 ne doit pas être idolâtrée pour ne jamais être révisée ou changée. Elle a connu deux coups d’État, voire trois. Elle ne peut plus être la Constitution du Mali, tant elle est plombée par le signe indien. Je suis désolé pour des amis chers. J’entends dire que Assimi ne peut pas présenter au référendum une nouvelle Constitution parce qu’il n’est pas démocratiquement élu !La Constitution du 2 Juin 1974 a-t-elle été présentée au Référendum par un Président démocratiquement élu ? Celle du 25 Février 1992 a-t-elle été présentée au Référendum par un Président démocratiquement élu ? Arrêtons de nous faire peur, arrêtons d’amuser la galerie. Passons aux choses sérieuses, le renforcement de nos armées, la défense de l’intégrité territoriale, le retour de la sécurité et de la paix, etc. Si Assimi n’est pas venu légalement, il a aujourd’hui la légitimité populaire, en atteste la journée du 14 Janvier 2022.Il peut et doit faire adopter la nouvelle Constitution sous peine d’échec total de la Transition», fait comprendre Pr Dicko qui estime qu’avec un État neutre et indépendant des religions, la laïcité a de nombreux bienfaits: elle a mis fin aux guerres de religions; elle permet de veiller à l’intérêt général; elle permet à chacun de vivre et de pratiquer sa religion en paix; elle est le seul moyend’organiser la coexistence pacifique des religions telles que révélées par Allah dans la Sourate 10, Verset 99 à son Prophète bien aimé, Mohamed (PSL).«Elle a permis à l’Islam de grandir en France pour en devenir la 2ieme Religion. Bien redéfinie, la laïcité ferait du Mali un havre de paix et d’épanouissement pour la foi et pour l’éclosion de la pensée», ajoute-t-il.Par Karamoko SIDIBÉ
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