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Subvention accordée par le Président de la Transition à la Fenalait: Trimbalés par l’Administration, les producteurs de lait lancent un cri du cœur
Publié le samedi 18 fevrier 2023  |  Le Tjikan
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© Présidence par DR
Nouvel an : le Corps diplomatique présente ses vœux au Président de la Transition
Le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a reçu le Corps diplomatique accrédité auprès de la République du Mali, ce jeudi 9 février 2023, dans le cadre de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de nouvel an. L’occasion a été favorable pour évaluer la situation socio-politique et sécuritaire du pays.
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Face à l’opacité de la gestion faite autour de la subvention octroyée par le Président de la Transition à la Fenalait, les producteurs de lait demandent l’implication du plus haut sommet de l’Etat pour leur permettre d’entrer en possession de ladite subvention. Selon eux, il faut nécessairement un espace de concertation, qu’on fasse le point et qu’on trace les lignes directrices.

Entre espoir et désespoir, les responsables de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fenalait) ne savent plus à quel saint se vouer. Selon le 2ème vice-président de la Fenalait, Mamadou Diaby, c’est lors de la tenue du Conseil national de l’agriculture de l’année 2022 que le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a décidé d’octroyer 10 pour cent de la production de coton graine aux producteurs. A ses dires, l’État était chaque année dans le mécanisme d’octroyer des subventions pour acheter l’aliment bétail obtenu à partir de la transformation de la graine par les industriels et vendu aux populations. Selon lui, cette subvention qui était gérée par le ministère en charge du Développement rural ne parvenait pas directement aux vrais producteurs. Parce que, dit-il, quand on parle de subvention au Mali, c’est les gros bonnets qui l’accaparent. Selon lui, il y avait toujours les intermédiaires qui venaient entre le ministre et les gros commerçants pour accaparer cette subvention. Le chef de l’Etat a donc décidé, lors du Conseil national de l’agriculture, d’octroyer directement aux producteurs. Il revenait au mécanisme de mise en œuvre de l’exécution de cette subvention de voir les conditions dans lesquelles la graine de coton va être transformée pour le compte des producteurs. Ils ont donc écrit au ministre de l’Agriculture afin qu’il soit leur relais auprès du chef de l’Etat pour l’en remercier et lui dire leur disponibilité pour pouvoir être au cœur de l’exécution de cette promesse présidentielle. Ils ont ensuite décidé de rencontrer le ministre de l’Agriculture pour voir la faisabilité. Selon le responsable des producteurs, pendant qu’ils attendaient une réponse de la part du ministre, ils ont appris que le dossier a été délocalisé du ministre en charge du Développement rural pour se retrouver au ministre en charge de l’Industrie et du Commerce. Cherchant à voir le ministre de l’Industrie et du Commerce, ils n’ont pas pu. Ils ont appris par la suite que ce quota des 10 pour cent de la graine de coton a été octroyé à six industriels seulement sur toute l’étendue du territoire national. Selon lui, non seulement ils ne connaissent pas les six industriels, mais en plus ils ne savent pas dans quelles conditions cette subvention leur a été faite et dans quelles conditions ils vont transformer la graine en aliment bétail et la céder aux producteurs. Aux dires du responsable des producteurs, les industriels eux-mêmes n’étaient pas satisfaits du choix des six industriels qui ont finalement dissout leur bureau national et ont mis un comité provisoire. Aux dires du 2ème vice-président, aujourd’hui ils ne savent plus de quelle manière cette subvention est gérée. Or, dit-il nous sommes au mois de février, la campagne agricole n’ayant pas été à la hauteur de souhait, les informations qui leur parviennent leur font douter qu’il y a encore de coton graine, à plus forte raison de le transformer pour le céder à un prix acceptable aux producteurs. Jusqu’à présent, poursuit-il, les producteurs n’ont été associés à aucune initiative. Selon lui, ils ont écrit au ministre de l’Industrie qui n’a pas daigné les recevoir, ni les informer sur ce que le Président de la Transition a dit. A l’en croire, ils n’ont plus d’espoir que cette promesse du Président de la Transition sera exécutée à hauteur de souhait.

A la question de savoir ce qu’ils comptent faire pour entrer en possession de ladite subvention, le 2ème vice-président de la Fenalait estime que les départements en charge de cette question renouent le dialogue avec les producteurs pour discuter de la faisabilité de la mise en œuvre de cette promesse. Selon lui, il y a le fossé s’est créé entre les ministres en charge de cette question et les producteurs de toutes filiales confondues. A ses dires, il faut nécessairement cet espace de dialogue, de concertation pour qu’on fasse le point et qu’on trace les lignes directrices.” La seule solution qui nous paraît possible aujourd’hui, c’est vraiment de créer un espace de concertation Gouvernement – Cmdt -Producteurs “, a-t-il conclu.

Le vice-président de la Coopérative de lait de Kasséla, trésorier général de la Fédération régionale de lait de Koulikoro, non moins trésorier général de la Fenalait, Modibo Sidibé, a salué l’initiative du Président de la Transition qui, poursuit-il, a entendu notre cri du cœur. Mais malheureusement, dit-il, le système est toujours là, ça ne bouge pas. Selon lui, ils ont vécu les mêmes choses avec les subventions. “Quand on annonce 3 milliards, 6 milliards de subvention on fait le point. A ses dires, on a toujours demandé aux différents ministères de faire les points par rapport aux subventions. On n’a jamais pu avoir les subventions. Selon le trésorier général de la Fenalait, l’intermédiation de l’administration est une très mauvaise chose.

Almihidi Touré
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