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Kabala Extension Sud : le maire de Kalaban-Coro, Tiécoura Hamadoun Diarra, accuse du morcellement et de la vente du marché
Publié le jeudi 23 fevrier 2023  |  Le wagadu
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Les membres de l’association des femmes engagées de Kabala (AFEK) accusent le maire de la commune de Kalaban-Coro, Tiécoura Hamadoun Diarra, d’avoir morcelé et vendu le marché secondaire de Kabala Extension Sud sans rien donner à la population locale. Contacté, l’édile Diarra n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Vive tension autour du marché secondaire de Kabala Extension Sud. En cause : la « boulimie » du maire de la commune de Kalaban-Coro, Tiécoura Hamadoun Diarra, qui a procédé au morcellement et à la vente des places de marché au profit d’opérateurs économiques en ignorant les habitants, notamment les membres de l’association des femmes engagées de Kabala (AFEK) qui regroupe l’ensemble des femmes de la zone, à la base du morcellement.

Car c’est bien elles qui l’ont saisi afin de procéder à l’aménagement de l’espace dédié au marché comme prévu dans le plan de lotissement du quartier. Pour cela, l’édile Diarra a demandé aux femmes de se regrouper en association afin d’introduire une demande d’aménagement dudit espace auprès de la mairie. Ce que celles-ci ont fait.

Lors de sa session du 16 au 20 juillet 2019, le conseil communal de la mairie a acté l’aménagement dudit marché à travers une délibération. Afin de procéder au morcellement, le maire Diarra a mis les femmes de l’AFEK en contact avec Mahamadou Kaka Traoré, un topographe à la mairie.

C’est celui-ci qui a expliqué aux dames qu’il appartient à la mairie de procéder à l’aménagement du marché avant de le remettre à la population. Toutefois, si la collectivité n’a pas les moyens financiers nécessaires, la population elle-même peut décider de financer les travaux.

Face à l’absence criarde de marché dans la zone, les femmes sont obligées de prendre des Sotrama pour aller s’approvisionner sur un autre marché, les membres de l’AFEK ont décidé de financer les travaux de morcellement à hauteur de 750 000 Fcfa. Un contrat de travail a été établi entre le Service Immobilier le Songhoï, dont Mahamadou Kaka Traoré est le directeur technique et l’AFEK. C’est dans ce cadre que le terrain a été morcelé en 66 places pour magasins et 96 places pour hangars.

Le prix des places était de 50 000 FCFA pour les places (magasins) 25 000 FCFA pour celles des hangars. C’est lorsque les bénéficiaires avaient commencé à s’acquitter de leurs frais que l’édile Diarra, contre toute attente, a envoyé une seconde équipe de topographes afin de procéder à nouveau au morcellement du même marché au motif que c’est le maire de la ville de Koulikoro qui aurait demandé d’annuler le premier morcellement, selon la présidente de l’AFEK.

Le maire Diarra introuvable

Toutefois, les habitants de la zone ont laissé la nouvelle équipe faire son travail. Après morcellement, le nombre de places de hangars a été réduit à 46 places de 4 mètres carrés chacune, selon le contenu de documents envoyés par le maire à la présidente de l’AFEK.

Jusqu’ici tout va bien puisque les femmes ont accepté de prendre les 46 places pour hangars et s’apprêtaient à aménager leur espace. C’est en ce moment qu’elles ont été surprises de voir des personnes venir construire des magasins sur les espaces dédiés aux hangars. Interrogées, celles-ci ont affirmé que c’est le maire qui leur a vendu les espaces.

Ébahies et ne comprenant rien, les femmes ont demandé à rencontrer le maire Diarra afin qu’il leur donne des explications. Sans succès. « Cela fait plus de six mois que nous courons derrière lui. Nous avions même voulu le rencontrer chez lui à la maison. Mais en vain », a dit très désemparée la présidente de l’association.

Face à cette situation, les jeunes du quartier ont décidé d’interdire tous travaux sur le site jusqu’à ce que le maire Tiécoura Hamadoun Diarra donne des éclaircissements.

Sollicité par le journal Le Wagadu, l’édile Diarra n’a pas souhaité réagir ni à nos appels ni à nos SMS. Nous avons fait le déplacement à la mairie afin de le rencontrer, il n’était malheureusement pas sur place.

Abdrahamane SISSOKO

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