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Issa Kaou Djim, ou l’ignorance sur la scène politique : Un gros risque de défier un pouvoir militaire
Publié le jeudi 23 fevrier 2023  |  Le pelican
Conférence
© aBamako.com par DR
Conférence de presse du parti ACRT FASO KA WELE
Bamako, le le 11 septembre 2021. Le parti ACRT FASO KA WELE a mis en place son bureau local en commune IV
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L’ignorance est le véritable mal de l’Afrique. Et elle pousse tristement certaines personnes à agir négativement, malgré leur bonne intention. Ce mal a miné la scène politique africaine. Certains responsables, souvent animés de bonne foi, posent des actes totalement contraires aux principes et normes qui commandent la politique elle-même. C’est bien l’exemple de M. ISSA KAOU DJIM, victime d’une foule qui l’a agressé, alors qu’il animait une conférence de presse à la maison de la presse. Comment pourrait-on expliquer un tel acte qui relève du moyen âge ?

CONTEXTE :

En vérité, tout homme politique est tenu de savoir apprécier le contexte du moment, avant de poser toute action ou d’avoir une réaction. Et quand cela manque dans la conduite d’un responsable politique, ce dernier va droit au mur. En effet, la situation actuelle du Mali, est celle d’un régime exceptionnel de Transition, que dirigent les militaires. Ce n’est donc pas une Transition civile. Dès lors, l’animation de la scène politique, devrait obéir à la notion de la prise en compte de gestion des militaires. D’ailleurs, depuis le 18 août 2020, le contexte politique du Mali a carrément changé, avec la prise du pouvoir par les militaires, même si, en la matière, la rue y a beaucoup contribué.

L’IGNORANCE SUR LA SCENE POLITIQUE.

Le vrai mal de l’Afrique, comme nous l’avons déjà mentionné dans nos précédentes lignes, est l’ignorance. Il faudra sûrement penser à la formation des membres et responsables des partis politiques, pour leur éviter des actes regrettables ou même répréhensibles. D’autant que le but de tout pouvoir est de se maintenir. Et par conséquent, il se défend par tous les moyens pour se maintenir. Et de l’autre côté, tout Parti ou Mouvement politique a pour but, de conquérir le pouvoir aux fins de le gérer.

Ainsi définis, le pouvoir et les partis politiques s’inscrivent dans une logique de conflit, à tous les niveaux. Cela est bien visible au niveau des discours, des idées, des idéologies et surtout des projets de société. Si les partis animent la scène pour mieux influencer la société et l’avoir à leur cause, le pouvoir quant à lui, se positionne comme étant le seul vrai espoir de la population et du peuple. C’est pourquoi le pouvoir contrôle tout et influence tout. Il marque de sa présence à tous les événements, à toutes manifestations et cérémonies pour y défendre sa vision en luttant pour convaincre pour une forte adhésion à sa cause.

A ce niveau, M. ISSA KAOU DJIM devrait en tenir compte, surtout que le pouvoir transitoire est sur tous les fronts. La lutte contre le terrorisme, la crise du nord, le divorce d’avec la France, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la CEDEAO. A présent, la fibre patriotique vibre dans cette période où les partis politique sont très mal vus. D’ailleurs, de la façon dont M. KAOU DJIM avait été débarqué du CNT, devrait aussi lui servir de leçon afin de savoir raison gardée.

CONFUSION

Beaucoup d’acteurs qui ont contribué à la chute du régime IBK, sont encore dans la confusion. Ils croient que leurs influences de 2020, au boulevard de l’indépendance, peuvent influencer la gestion de la Transition. Certains se sont vus en héros, voire des surhommes intouchables, qui pouvaient tout se permettre.

OUI, cette confusion est également l’une des conséquences de l’ignorance. En vérité, certains, dont KAOU DJIM et BEN LE CERVEAU, entre autres, ne se sont pas détachés de leurs postures des animateurs des foules au boulevard. Et pourtant, pour ce qui est de la gestion du pouvoir, seule l’homogénéité des idées compte. Le consensus et l’harmonie sur les objectifs, en adhérant aux discours et décisions des plus Hautes Autorités. Et que toute contestation, tout remis en question et surtout en cause, fait naître la rupture, et le pouvoir agit sans regret.

CONCLUSION

Le Mali est dans une situation exceptionnelle. Le Pouvoir Transitoire n’est pas civil, mais plutôt militaire. Il est donc un gros risque de vouloir défier un tel pouvoir. Mieux vous l’aider et l’encourager pour un retour à une vie constitutionnelle normale, dans les délais prévus. KAOU DJIM a encore prouvé son ignorance sur la scène politique nationale..

Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique

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