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Paris relativise les troubles au Mali et fait confiance à Keïta
Publié le mardi 1 octobre 2013  |  Reuters


© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita en visite à paris
Mardi 1 octobre 2013. Le président IBK, a été reçu à l`Elysée par son homologue français, François Hollande.


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PARIS - Les troubles qui affectent depuis quelques jours le Mali ne remettent pas en cause le processus de stabilisation et de réconciliation nationale en cours, a-t-on déclaré mardi à l'Elysée après un entretien entre les présidents des deux pays.

Ibrahim Boubacar Keïta, en visite officielle en France, a décidé de rentrer plus rapidement que prévu au Mali en proie à de nouveaux affrontements, notamment dans le Nord, à Kidal.

"Il y a des tensions qui persistent, personne ne les nie, mais elles vont progressivement se résorber au fur et à mesure du processus de réconciliation", assure-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat, où l'on dit faire confiance au nouveau président malien pour mener à bien la stabilisation du pays.

"Le président malien a souligné qu'il avait fait de la réconciliation sa première priorité et qu'il avait nommé un ministre de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord", ont rapporté dans un communiqué les services de la présidence française.

"La menace terroriste a subi un coup d'arrêt avec l'intervention franco-africaine, mais elle peut chercher à se reconstituer", dit encore l'Elysée, qui reconnaît le devoir de rester "vigilant" sur ce dossier.

Des affrontements ont opposé, pour le deuxième jour consécutif, des soldats maliens et des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) lundi à Kidal.

Jeudi dernier, le MNLA a annoncé qu'il dénonçait l'accord de cessez-le-feu conclu en juin avec le gouvernement central de Bamako, accusant le nouveau président malien de ne pas en respecter les clauses.

Une trentaine de militaires maliens ayant participé au putsch du capitaine Amadou Sanogo de mars 2012 ont tiré lundi des coups de feu en l'air au camp militaire de Kati, près de Bamako, pour manifester leur mécontentement de n'avoir pas reçu les promotions promises.

"Ce qui se passe à Kati montre que la restructuration de l'armée malienne est un gros chantier", dit-on à l'Elysée, où l'on reconnaît que ce processus prendra du temps.

Dans l'entourage de François Hollande, on maintient le calendrier du désengagement de l'armée française qui doit voir le nombre de ses troupes baisser à 1.000 hommes fin janvier.

"La France continuera à soutenir le Mali en maintenant, sur place, une force qui pourra, le cas échéant, venir en appui à la mission des Nations Unies", dit le communiqué de l'Elysée.

François Hollande s'est rendu le 19 septembre à Bamako où il a promis d'aider, huit mois après le début de l'intervention militaire française, à la reconstruction du Mali.

Les deux chefs d'Etat ont confirmé mardi lors de leur entretien qu'ils entendaient signer un accord de défense sur des bases renouvelées et transparentes, a confirmé l'Elysée.

Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse

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