Le président français Emmanuel Macron présentera lundi sa stratégie pour l'Afrique pour les quatre ans à venir afin d'"approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent", a annoncé vendredi l'Elysée.
Dans un discours à l'Eysée, deux jours avant le début d'une tournée en Afrique centrale, il précisera sa "vision du partenariat avec les pays africains" et "le cap qu'il se donne" pour son second second quinquennat, a indiqué un conseiller du président. Emmanuel Macron va se rendre dans quatre pays d'Afrique centrale la semaine prochaine: Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo. "Il exposera les objectifs de ce déplacement et, plus largement, ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain", a précisé l'Elysée dans un communiqué. Ce discours, programmé à 17H00 (16H00 GMT), sera suivi d'une conférence de presse avec des journalistes français et africains à distance. Il fera suite au discours prononcé à Ougadougou, le 28 novembre 2017, dans lequel Emmanuel Macron avait marqué sa volonté de tourner la page avec la politique africaine post-coloniale de la France, empreinte de collusions politiques et de liens sulfureux, et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Mais le sentiment antifrançais a depuis gagné du terrain dans l'ancien "pré carré" africain de Paris, l'armée française a dû quitter le Mali et le Burkina Faso où elle était engagée dans des opérations antiterroristes et l'influence française sur le continent est de plus en plus disputée par la Russie et la Chine. Le discours comme la tournée africaine seront aussi l'occasion de présenter les nouveaux contours de la présence militaire française sur le continent après la fin de l'opération Barkhane et le retrait de l'armée du Mali et du Burkina à la demande des juntes au pouvoir dans ces deux pays. Le chef de l'Etat pourra "expliquer davantage l'évolution de notre présence militaire en Afrique, une évolution qui concerne prioritairement l'Afrique de l'ouest mais aussi l'Afrique centrale", a précisé le conseiller. "La philosophie de ce changement, c'est pas de mettre plus ou de mettre moins (d'hommes), les choses vont d'ailleurs évoluer entre différents pays, c'est de coopérer autrement", a ajouté le conseiller. "On sort d'un cycle où la France a eu besoin ou tendance à se mettre en première ligne. Nous rentrons dans un cycle ou nous allons travailler en deuxième rideau", a-t-il spécifié.