Le Président algérien, M. Tebboune a déroulé le tapis rouge aux groupes armés de Kidal, hier dimanche, à Alger. Un geste qu’on ne saurait comprendre, au vu du rôle de chef de file de l’Algérie de la médiation internationale, pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger qui peine à se concrétiser par la mauvaise foi - de ceux-là même qui ont étéaccueillis hier à Alger !
La situation est telle que Bamako doit exiger des explications aux autorités algériennes...À défaut, ce serait aux Maliens de demander des comptes à leurs dirigeants !
C’est S.E Abdoulmadjid Tebboune, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, en personne qui a reçu une délégation conjointe de haut niveau des Mouvements
signataires de l’APR issu du Processus d’Alger (CMA-Plateforme), composant également le CSP-PSD. Conduite par son Président, M. Alghabass Ag Intalla, la délégation, après avoir exprimé sa
reconnaissance au Chef d’Etat Algérien, son Gouvernement et l’ensemble du Peuple algérien
pour l’accueil chaleureux, a de manière concise évoqué ses attentes et ses priorités à l’occasion de cette visite. Plusieurs rencontres ont été préalablement tenues avec S.E Lahmamra, Ministre Algérien des affaires étrangères, sur les pistes de solutions pouvant aider à sortir de l’impasse et du statu quo actuel.
Le Président Tebboune a rassuré de l’engagement fort de l’Algérie au côté des frères maliens de
tous bords afin d’aboutir à une entente sur la diligence d’un élan commun avec des garanties plus
strictes. Des mesures seront également initiées par le Gouvernement algérien afin d’aider à faire face aux défis humanitaires, politiques et sécuritaires avec le consentement de l’ensemble des
parties au processus de paix.
Le chef de la délégation a remercié le Président et le peuple algériens de leur appui constant aux
frères de l’Azawad pendant près de 50 ans. “ Nous nous réjouissons du rôle joué par l’Algérie depuis tout ce temps. Nous sommes assurés du soutien et de l’accompagnement de l’Algérie à
nos côtés... ”, voilà en substance ce que les maliens et l’opinion internationale doivent retenir
de cette rencontre à un si haut niveau !
Il urge qu’on sorte de la diplomatie correcte pour exiger d’Alger de choisir enfin son camp. Au
stade où on est, il temps que Bamako demande des comptes à l'Algérie. En effet, on ne peut se permettre de continuer d'entretenir du flou avec le Mali, en faisant à chaque fois trimballer nos ministres à Alger et en masquant la réalité avec la tenue des commissions mixtes Mali-Algérie,
teintée de visites de Lamamra à Bamako, et continuer à recevoir à bras ouverts des gens qui
semblent ne rien apprendre que revendiquer...