Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Circulation : Que deviennent les quittances de Malick Coulibaly ?
Publié le lundi 6 mars 2023  |  Le Pays
Visite
© aBamako.com par FS
Visite d`une délégation de la CNDH à Fana
Une délégation de la CNDH avec à sa tête, le président Malick Coulibaly a rendu visite à Fana le 30 Mai 2018, afin de s`enquérir de la situation des Droits de l`Homme dans la localité.
Comment




Exiger par exemple qu’un conducteur de moto qui n’a pas une vignette soit verbalisé en recevant une quittance, ce n’est pas de la mère à boire. Mais la petite corruption est devenue une plaie de l’Etat malien, notamment au niveau des agents publics chargés de faire des recettes. Mahamadou Kassogué, le ministre de la Justice, un monsieur propre, est fortement interpellé par cette situation. Ses qualités d’homme droit ne sont pas mises en cause, mais les gens auraient aimé qu’il prenne exemple sur ce qui a été fait de bon dans le passé. On se souvient que pour combattre la petite corruption, l’ancien ministre de la Justice, Malick Coulibaly, avait émis des quittances pour les agents chargés de la répression.

Malheureusement, on n’entend plus parler de ces quittances que policiers, gendarmes et autres agents de la répression étaient censés donner à ceux qui sont en infraction aux règles de la circulation routières notamment. Malick Coulibaly qui n’a malheureusement pas été soutenu par les plus hautes autorités du pays au moment des faits, a quand même eu le mérite d’avoir pris une initiative salutaire. Ce que l’on attend aujourd’hui de son successeur Mahamadou Kassogué est de remettre en circulation ces quittances.


Le premier avantage serait de renflouer les caisses de l’Etat en mettant fin à l’évasion fiscale que constitue l’absence de quittance. Rares sont les infractions dont la réparation est sanctionnée de nos jours par la délivrance d’une quittance. On voit les chauffeurs de Sotrama payer chaque jour des sommes indues à des policiers chargés de la circulation sans la moindre quittance. Personne ne peut nier cette pratique qui est connue de toutes les autorités maliennes. Pourtant, l’Etat a plus que jamais besoin d’argent en ces moments difficiles où l’effort de guerre coûte une fortune au budget de l’Etat.

Les quittances doivent revenir pour que les citoyens aient le sentiment que l’argent que les agents de sécurité leur prennent en cas d’infraction part dans les caisses de l’Etat. Il s’agit de renouer la confiance entre les citoyens et l’Etat. Par ailleurs, ce sera un exemple de la bonne foi des autorités actuelles qui ont promis de donner aux Maliens leur dignité. La mauvaise pratique de payer les contraventions sans quittance doit être bannie par la transition que les Maliens jugent sur les faits. On sait que le ministre de la Justice ne bénéficie pas de cette évasion d’argent, mais son implication est primordiale pour y mettre fin.


Beaucoup d’ennemis intérieurs critiquent la transition à cause des mauvaises habitudes des agents publics. Le lourd héritage du laisser-aller qui a caractérisé les régimes précédents doit être détruit par le gouvernement. Il est vrai que les priorités sont nombreuses, mais la fin de certaines pratiques de corruption grandira la transition. Les Maliens n’attendent que le garde des sceaux prenne la décision de mettre de l’ordre dans ce secteur. Il y va de la crédibilité de la parole des autorités que les citoyens estiment beaucoup.

Soumaila Diarra

Source : LE PAYS
Commentaires