La jeunesse Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques-Mali Kura (M5-RFP Mali-Kura) n’est pas restée en marge de la cérémonie de l’édification de la statue de Cheick Oumar Sissoko à la place des Cinéastes à Ouagadougou. Elle a réservé un accueil des grands jours au cinéaste. La cérémonie a été marquée par des témoignages et une animation musicale. C’était, mercredi 8 mars, au Centre Kandjoura Coulibaly à Magnabougou.
Prenant la parole, l’ancien ministre, Hamadoun Touré, après un bref rappel du parcours de Cheick Oumar Sissoko, dira que l’édification de la statue est une reconnaissance des efforts de son ami et une charge très lourde. Car, selon lui, il n’a pas droit à l’erreur et elle encourage à faire mieux maintenant. Il a expliqué que le cinéma a été pour lui un moyen d’expression politique pour faire de la socio-critique. Il a profité de la Journée internationale de la femme pour rendre un hommage aux braves qui se battent au quotidien pour le bien- être de la société malienne.
Pour sa part, Boureima Afo Traoré, membre du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques-Mali Kura (M5-RFP Mali-Kura), se dit très honoré en ce jour de la célébration de la femme. Il déclare que Cheick Oumar Sissoko a marqué l’histoire du Mali.
Cheick Oumar Sissoko: «J’ai été honoré à Ouagadougou. Mais cet honneur, c’est pour vous mes camarades avec lesquels nous nourrissons la même ambition pour ce pays qui souffre tant. Et notre ambition, c’est de mettre fin à cette souffrance. C’est d’amener les Maliens à vivre de quiétude, de bonheur et cela est possible parce que c’est un pays riche en ressources humaines qu’il faut évidemment éduquer, soigner et leur donner les responsabilités, particulièrement aux femmes.
L’émancipation des femmes et leur liberté sont indispensables pour le développement de notre pays. C’est pour cela que vous ne verrez pas un de mes films, où la femme n’est pas sublimée. Niamato (la mère des enfants), Sécheresse et Exode rural (femme allaitant son enfant), Fizan (film dédié à la femme africaine), Guimba (la femme travaille à démystifier le tyran), Rapt à Bamako. C’est une conviction politique qui est en moi qui porte sur l’urgence nécessité de libérer la femme et leur donner son émancipation. Il faut se battre pour cela parce que ce sont les forces qui ont l’intelligence, de l’amour et de la tolérance et qui sont solidaires des autres.
Donc, soyons ensemble pour fêter leur journée. Mais hélas, on a transformé leur journée en des moments de joie pour leur tromper, leur dire qu’on veut vous faire plaisir. Non, ce n’est pas cela. Leur faire plaisir, c’est leur donner leur émancipation, leur permettre d’être l’égale de l’homme, c’est leur donner des responsabilités au plus haut niveau de nos États.
Le Burkina Faso a émis l’idée de nous honorer. Mais ma statue a été le fait de quatre hommes : le sculpteur qui est un ami, mais surtout Fousseyni Maïga, le directeur du Centre national cinématographique du Mali (CNCM) qui a mis la main à la poche et deux autres amis Abdoulaye Konaté, un peintre mondialement connu et Mamou Daffé, président du Festival sur le Niger. Ils doivent être remerciés. J’ai été surpris parce qu’on a attendu la veille pour me dire que la statue va être inaugurée le matin. Donc, je n’ai pas suivi l’évolution de la structure de la statue. Elle existe. C’est formidable.
Mes amis, mes camarades, mes parents que je salue beaucoup maintenant en la personne de Djénéba Diallo qui est ici et Madani Tall».
L’animation musicale était assurée par le groupe Mansa.