Quelques heures après le report de la date prévue pour le référendum, le Cadre de partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel est revenu à la charge en proposant aux autorités de la Transition «de surseoir à la tenue du référendum et de mettre le projet de la nouvelle constitution à la disposition du futur Président de la République démocratiquement élu». C’était au cours d’un point de presse animé au siège de l’ARP, le 10 mars 2023. Le Cadre en a profité pour exprimer si inquiétude quant au risque d’empiéter sur le chronogramme électoral souverainement adopté par le Gouvernement, le 22 juin 2022, et proposé à la communauté internationale. Toutes choses susceptibles d’entraîner une nouvelle prorogation de la Transition au risque d’accentuer le discrédit du Mali et d’exposer notre pays à d’éventuelles nouvelles sanctions.
En effet, le collège électoral des consultations référendaires n’est toujours pas été convoqué alors que la date limite pour le faire était le 17 février 2023 pour le rendez-vous avorté du 19 Mars pour lequel les préalables n’étaient pas réunis. Or le report du référendum sans fixation d’une nouvelle date justifie manifestement les craintes d’une nouvelle prorogation de la Transition et son corollaire de discrédit sur la scène internationale et de malentendus avec les instances sous-régionales sur fond de menaces de sanctions nouvelles.
Le cadre en a profité pour évoquer sa participation à la commission de finalisation du projet de nouvelle constitution, dont l’objectif, selon ses responsables, était de contribuer au consensus et à l’inclusivité autour du projet. Et d’admettre que cette participation n’aura guère permis d’opérer les changements escomptés, à savoir :la prise en charge des aspirations profondes du Cadre.