Prévue pour le 19 mars 2023, la consultation référendaire connaîtra un léger report, a annoncé le ministre d’Etat porte-parole du gouvernement chargé de l’administration territoriale, Col Abdoulaye Maiga, le 10 mars dernier. Ce report se justifie, explique-t-il, «par la ferme volonté des autorités de la Transition d’appliquer les recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), notamment la pleine opérationnalisation de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), à travers l’installation de ses antennes dans les 19 régions administratives du Mali et du District de Bamako et la vulgarisation du projet de constitution». Toutefois, assure le colonel Maïga, le décalage ne va pas impacter sur le délai imparti à la transition, pour autant que «le chef de l’État tient fermement au respect de la date butoir» négociée avec la Cedeao. Et, pour la tenue du référendum, une nouvelle date sera fixée après consultation avec l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et l’ensemble des acteurs du processus électoral, a promis le porte-parole du Gouvernement en réaffirmant «La décision des plus hautes autorités d’organiser le référendum sur la base d’une nouvelle Constitution». Toutes choses qui impliquent des incidences sur le chronogramme du référendum, dont la mise en œuvre a obéi aux principes d’inclusivité, de participation et de transparence » a-t-il ajouté.
Alors que la Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) a appelé, mardi, tous les musulmans patriotes à voter contre le projet de la nouvelle constitution dans sa forme actuelle, allusion faite au principe de laïcité maintenu dans le Projet de la nouvelle Constitution, le ministre d’Etat en a profité pour apporter des explications. Selon lui, la crise sécuritaire que traverse le Mali n’est pas corollaire à la laïcité. «Lorsque nous faisons un diagnostic objectif de la crise dans laquelle nous sommes, je crois pas que le Mali soit dans une crise sécuritaire à cause de la laïcité», a-t-il expliqué, en invitant LIMAMA à reconsidérer sa position et en indiquant que principe de laïcité n’est pas contre une quelconque religion