Exigeant la construction et la réhabilitation des voies d’accès de la région: Le mouvement » Je suis les routes de Kayes » promet de bloquer toutes les routes de la région, ce 20 mars

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Publié le mercredi 15 mars 2023 | L’Indépendant

© aBamako.com par A S
Travaux de Réhabilitation de la route Kati-Kolokani-Didiéni
Bamako, le 29 octobre 2018 La ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, s’est rendue hier, à Kati pour visiter le chantier du projet de réhabilitation et de renforcement du tronçon Kati-Kolokani-Didiéni

Le lundi 13 mars, le mouvement » Je suis les routes de Kayes » a adressé une lettre à trois autorités de la région (Gouvernorat, Conseil de Cercle et Mairie) pour manifester sa volonté de blocage de tous les axes routiers de la région, à partir de ce lundi 20 mars, si ses revendications ne sont pas satisfaites.

Créé le 2 octobre dernier, le mouvement » Je suis les routes se Kayes » regroupe 10 associations de jeunes de la Région de Kayes. Il a pour but de mener des luttes pour la réhabilitation des routes de Kayes. Après l’implantation du mouvement dans les cercles, dans les communes et des contrôles sur l’état de certains axes routiers, le mouvement » Je suis les routes de Kayes » vient d’annoncer sa plus grande opération en faveur des routes de la région.

Dans sa lettre adressée aux autorités, le mouvement exige la réhabilitation de l’axe Kayes-Sandaré-Diéma et celui de Kéniéba-Kita-Kati. Il demande la reprise des travaux de l’axe Kayes-Yélimané, les travaux d’entretien de la route Kayes-Diboli.

Si l’axe Kayes-Sadiola a été bitumé, en 2020, sur une distance de 80 Km, il reste celui de Sadiola-Kéniéba, long d’environ 200 km, que les véhicules parcourent en plus de 18h, compte tenu de sa dégradation.

C’est pourquoi, dans sa lettre, le mouvement exige le financement de cette route et celle de Kayes-Aourou-Kiffa, dans le Guidimakan, vers la Mauritanie.

La dernière doléance du mouvement est le financement du pont de Bafoulabé. Pour rappel, Bafoulabé est le premier Cercle du Mali, qui est séparé du chef-lieu de la Région de Kayes par le fleuve. Pour se rendre à Bafoulabé et inversement, les véhicules rentrent dans le bac pour traverser le fleuve. Et à partir de 18 H, ce bac s’immobilise, tous les jours, jusqu’à 6h du matin. Et les usagers sont obligés de passer la nuit au bord du fleuve, en attendant le démarrage du bac, à partir de 6h du matin.

Et malheureusement, ces derniers temps, l’unique bac, qui fonctionne, était en panne pour problème de moteur. Et le préfet, pour ne pas paralyser les déplacements entre Kayes et Bafoulabé, a été obligé de faire recours à deux petites pirogues, pourvues de moteur. Et ce sont ces deux pirogues qui tirent le bac, en attendant l’entretien du moteur.

S’agissant de l’axe Sandaré-Kayes, figurant dans les doléances du mouvement et dont les travaux avaient été lancés, les responsables du mouvement estiment qu’il n’y a pas de progression.

Pour rappel, le 07 janvier dernier, des responsables du ministère des Transports et des Infrastructures avaient procédé au lancement des travaux préliminaires d’urgence, qui consistaient » à boucher les nids de poules et à rendre carrossable le tronçon, en prélude aux travaux de réhabilitation du tronçon Kayes-Sandaré « .

Boubou Coulibaly, un responsable du mouvement, basé à Sandaré, s’exprime ainsi à propos de cette réhabilitation, » il n y a pas de travaux de réhabilitation en cours actuellement à Sandaré. Mais nous avons appris qu’ils sont vers Ouaguilou, c’est-à-dire, entre Ségala et Kayes ».

Si les négociations échouent entre les autorités et le mouvement, la région risquerait d’être paralysée ce 20 mars.

Oumar Bagayoko, correspondant à Kayes

Source: l’Indépendant

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