En prélude au mois béni de Ramadan, qui reste une période de grande consommation, la Direction Générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) a organisé la 2ème édition du café de presse le jeudi 16 mars au Conseil National du Patronat du Mali. La rencontre a permis à la DGCC d’exposer l’organisation du circuit de distribution des produits de première nécessité et les efforts de l’Etat et des acteurs du commerce pour la stabilisation des prix. L’événement était présidé par le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed en présence du Directeur général de la DGCC, Boucadary Doumbia.
Cette rencontre avec la presse s’inscrit dans le cadre du programme d’information et de communication de la DGCC dans le but de vulgariser ses missions et ses procédures de l’organisation commerciale. Pour l’occasion, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed et son Directeur général de la DGCC, Boucadary Doumbia, tous de blanc vêtu ont éclairé la lanterne des hommes de média sur un certain nombre de questions qi coupent le sommeil à la population en cette veille du Ramadan. Ces questions ont trait à une seule préoccupation : le prix des produits de première nécessité sur le marché.
Au cours de sa présentation, la DGCC a fait savoir que le sucre local est vendu à 28 000 FCFA le sac de 50 kg pour 600 FCFA le Kg, le sucre importé 30000 FCFA le sac de 50 kg pour 650 f le Kg. La farine de blé 25 000 FCFA le sac de 50 kg, la miche de pain de 250g à 270 FCFA et 125g à 135 FCFA. Quant à l’Huile alimentaire locale son bidon de 20 litres est cédé à 21 000FCFA pour 1050 FCFA le litre. Pour l’aliment bétail son sac de 50 kg est vendu à 10 000 FCFA et le ciment local est à 105 000fcfa la tonne. Pour ce qui concerne le ciment importé, il est vendu à 115 000 FCFA la tonne. Au cours de la même présentation, l’information a été donnée que l’usine de production du sucre N’Sukala a une prévision de 46577 tonnes jusqu’en fin mars dont 39 440 tonnes ont été produites et 33212 tonnes livrées. Par rapport à l’usine Sukala, la prévision de production est de 30 300 tonnes prévues dont 16 702 produites et 16 310 livrées sur le marché malien.
Dans son intervention, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed a indiqué que ce café de presse témoigne à suffisance de la volonté de son département de mettre la communication au centre des initiatives visant à contribuer à la maitrise de la chaine d’approvisionnement du pays, notamment le circuit de distribution des produits de première nécessité et assainir le marché national. De même, rendre loyale l’activité commerciale et de défendre les intérêts des consommateurs.
Par la suite, le ministre Ould Mohamed a reconnu que les prix ont connu effectivement des augmentations mais sont restés stables grâce aux efforts considérables consentis par le Gouvernement et de tous les opérateurs économiques. Par ailleurs, il a indiqué que cette situation liée à un changement des habitudes de consommation alimentaire est tout à fait normale.
Par rapport aux fluctuations des prix des produits peu consommés en dehors du mois de ramadan, notamment les gingembres, les bissaps, les citrons, dit le Ministre Ould Mohamed, cela n’a pas d’effets négatifs. Que ces fluctuations permettent d’assurer un revenu aux femmes évoluant dans le secteur informel et cela participe à la lutte contre la pauvreté.
Pour dissiper toutes les inquiétudes, le DG Doumbia de la DGCC a déclaré que l’état d’approvisionnement pour les denrées alimentaires est satisfaisant. « On s’inquiétait par rapport à l’huile ces dernières semaines. Au regard du niveau d’importation de ce produit nous pouvons dire que les quantités disponibles couvrent largement les besoins du pays. Nous avons renforcé notre dispositif de surveillance du marché, tous les jours les équipes sont déployées sur le terrain et la semaine prochaine nous allons rencontrer les acteurs du commerce pour les sensibiliser »a-t-il fait savoir. A l’en croire, le Gouvernement a plafonné les prix de certains produits de première nécessité pour les consommateurs.
Parlant des denrées non concernées par ces mesures, le DGCC a soutenu que sa structure a mené il y a une semaine de cela, une enquête sectorielle pour identifier les acteurs qui commercialisent les produits saisonniers et comment ces marchés sont approvisionnés notamment avec la période de la campagne d’oignon qui coïncide avec le ramadan. « Pour la plupart de ces produits, il n’y aura pas de problème durant ce mois-ci. Il n’y a pas de dispositions particulières pour ces produits, parce que leur commercialisation est libre » a-t-il conclu.