Dans un délai de 24 mois, l’exécution du projet « Kaoural » dans le cercle de Mopti, va contribuer efficacement à l’endiguement de l’idéologie extrémiste violente et la restauration de la paix et de la cohésion sociale, conformément à la Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Le secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Seydou Coulibaly a procédé, mercredi 15 mars 2023, au lancement du projet « Karoual » de l’ONG Femmes et Développement (FEDE).
La cérémonie de lancement a eu lieu dans les locaux du département des Affaires Etrangères. Elle a regroupé en plus de la coordinatrice de l’ONG FEDE, Korotoumou Thera, le directeur Pays et responsable Sahel, le Conseiller national de Global community Engagement and resilience Fund (GCERF), des directeurs des services.
Financé par GCERF à hauteur de 384 millions F CFA pour une durée de 24 mois ( janvier 2023 à décembre 2024), « Kaoural » est un projet d’appui à la promotion des femmes et des jeunes leaders au sein des mécanismes communautaires de gestion des conflits pour prévenir l’extrémisme violent et le radicalisme dans le cercle de Mopti.
Le secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères, s’est félicité sur le choix porté sur l’ONG FEDE en qualité de récipiendaire principale et l’Association « Sinignèssigui » de Walirdé en celle de récipiendaire secondaire, pour la mise en œuvre du projet.
Dans ses mots, il soulignera que le projet « Kaoural » interviendra dans 5 Communes situées dans les localités de Sio, Socoura, Soufroulaye, Sévaré et Mopti. Et prévoit a-t-il souligné d’atteindre 10 685 bénéficiaires dont 300 femmes et 100 jeunes dans le cadre de l’insertion sociale, 60 femmes leaders dans le cadre du coaching, 225 survivantes de l’extrémisme violent et le radicalisme (EVR) et 10 000 personnes à travers des messages de sensibilisation sur l’extrémisme violent et le radicalisme. A ses dires, les bénéficiaires directs dudit projet sont au nombre de 319 445 personnes. S’agissant des bénéficiaires indirects, ils sont estimés à 1219072 personnes.
Les groupes de populations cibles sont les jeunes femmes âgés de 15 à 25 ans ; les femmes de 26 ans et plus ; les jeunes hommes de 15 à 25 ans et les autorités locales.
Coulibaly, a détaillé les activités phares du projet qui concourant à l’atteinte de ses objectifs s’articulent entre autres : la formation des membres des mécanismes communautaires et des Organisations communautaires de base (OCB) de femmes et de jeunes sur les thématiques du projet afin qu’ils deviennent des acteurs de changement et engagés contre l’extrémisme violent et le radicalisme ; l’utilisation des réseaux sociaux pour mener des campagnes d’information et de sensibilisation afin d’atteindre le plus large public possible ; la signature de convention avec les radios rurales et de proximité pour la sensibilisation et la diffusion de messages sur l’extrémisme violent et le radicalisme et en faveur de la paix et de la cohésion sociale ; l’insertion socio-économique des jeunes et des femmes à travers, non seulement, des financements d’activités génératrices de revenus en leur faveur, mais aussi des formations en métiers à leur profit afin de renforcer leur résilience face à l’EVR.
Le conseiller national de GCERF, Abdoulaye Bagayoko, a félicité l’ONG FEDE, qui met le projet « le développement d’actions spécifiques pour l’instauration de la paix, de la stabilité à travers une approche innovante et qui met les femmes au cœur de l’action inclusive et démocratique ». Et de poursuivre que l’approche de FEDE « cherche à promouvoir le renforcement de la résilience des couches à travers leur formation en métiers favorisant leur autonomisation, la réduction des risques d’enrôlement dans les groupes armés et la prolifération des armes légères… ».