Les membres du grin ne savent plus qui croire tant les hommes de droit se contredisent quotidiennement au Mali. Ils se disent aujourd’hui perdus dans la bataille judiciaire qui oppose les magistrats, les juges, les procureurs, les avocats et autres acteurs de la justice malienne.
“Chacun tire la loi de son côté. On dirait que ce n’est pas le même droit qu’ils ont étudié”, s’étonnent-ils. En effet, les membres affirment avoir suivi avec intérêt les récentes arrestations et d’autres, notamment celle du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, Rokiatou Doumbia dite Rose Poivron, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mme Fily Bouaré Fily Sissoko, l’ex-Premier ministre, feu Soumeylou Boubèye Maïga, entre autres.
Etant des profanes en la matière, ils demandent aux acteurs de les aider à comprendre la vraie version du droit. “Ils sont en train de couper-décaler et raccommoder la loi selon leurs intérêts, finalement on ne sait plus qui croire”, expliquent-ils.
Cependant, après avoir pris connaissance des motifs de leurs arrestations, les membres du grin affirment avoir été médusés par le balayage d’un revers de main par les avocats de la défense dans leurs sorties médiatiques sur ces accusations émises contre les personnes citées ci-dessus.
A les entendre, ces avocats sont allés jusqu’à qualifier ces arrestations d’une politisation de la justice. Au grin les membres soutiennent l’idée d’un débat contradictoire télévisé sur ces affaires entre les procureurs et les avocats pour éclairer la lanterne des Maliens. Un débat sans émission, sans parti pris, sans règlement de compte, en un mot les membres réclament un débat qui sera uniquement axé sur le droit pur et universel. “Là où nous sommes aujourd’hui, il le faut pour la crédibilité de la justice malienne”, concluent les membres du grin.
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