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Exploitation de l’or : L’État recherche plus de retombées significatives
Publié le vendredi 24 mars 2023  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi
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Une trentaine d’experts ont mené une mission d’audit dont le rapport provisoire a été remis hier au chef de l’État. À l’issue de plusieurs mois de travaux, ils ont fait des recommandations devant permettre à notre pays de tirer un meilleur profit de l’activité minière



L’équipe d’experts attire l’attention sur l’urgence de rapatrier les devises d’exportation de l’or 


Le gouvernement a porté son choix sur le Groupement Iventus et Mozar, à l’issue d’un appel d’offres international, pour conduire une mission d’audit des mines d’or en activité suivant le décret n° 0316/PT-RM du 3 juin 2022. La restitution des résultats du rapport provisoire de cette mission a été faite hier au palais de Koulouba. La cérémonie qui s’est déroulée à huis clos, était présidée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.


À la fin de la rencontre, le ministre de l’Économie et de Finances a rappelé que lors des Assises nationales de la refondation (ANR), les participants se posaient la question si réellement l’or brille pour notre pays. C’est pourquoi, a-t-il dit, le chef de l’État l’a instruit, en rapport avec son  collègue en charge des Mines, de mener toutes les réflexions devant conduire à donner une idée claire de ce qu’il faut faire pour que l’or puisse profiter à nos compatriotes. «C’est dans ce cadre que nous avons fait un appel d’offres international ouvert qui a été gagné par le cabinet malien Iventus en collaboration avec Mazar. Il y a 15 mines d’or en exploitation au Mali. Ces cabinets ont eu à travailler avec l’ensemble de ces 15 mines», a expliqué le chef du département de l’Économie et des Finances, précisant que les cabinets choisis ont été épaulés par une équipe technique basée  au sein de son ministère.   


À l’issue de ce travail itératif en différentes rencontres périodiques, cette équipe a élaboré un rapport provisoire qui a été remis au président de la Transition. Dans ce document, a souligné le ministre Sanou, il est fait mention de certains éléments qui peuvent permettre d’améliorer le secteur minier.
Les experts ont évoqué la relecture du Code minier, le délai des contrats des mines, l’évolution importante du cours de l’or. 


À ce propos, le ministre en charge de l’Économie a indiqué que les premières conventions minières ont été signées quand l’or était entre 300 et 400 dollars l’once. De nos jours, a-t-il signalé, le métal jaune oscille autour de 2.000 dollars l’once. S’y ajoutent les multiples exonérations faites à ces entreprises extractives. Parmi celles-ci, le carburant, les impôts sur les sociétés. «Le contenu local est de 0,1%. Autour de nous, certains pays sont à 1%», a relevé le ministre Sanou, soutenant qu’il y a des choses à améliorer pour permettre à notre pays de bénéficier de retombées plus significatives de l’activité minière. Il a annoncé un plan de mise en œuvre de toutes les recommandations issues de ce rapport.


Pour sa part, le coordinateur de la mission d’audit, Mamou Touré, a révélé qu’une trentaine d’experts ont travaillé durant des mois sur le document. Le constat, a-t-il dit, l’État s’est retrouvé dans des pistes où la loi n’a pas été appliquée. Il y a des améliorations à faire sur les méthodes, a préconisé l’expert, suggérant des réformes institutionnelles pour que l’or brille pour l’ensemble des Maliens. «Le plus urgent à mettre en place, c’est aussi le rapatriement des devises d’exportation de l’or», a fortement recommandé le chef de la mission.  


Pour lui, il faut s’assurer que la règlementation en vigueur soit respectée. La situation actuelle a des insuffisances, a reconnu l’expert Touré, tout en espérant qu’elle va s’améliorer. «Notre étude, c’est pour  permettre à l’État de gagner davantage et d’avoir aussi une visibilité et de s’assurer que toute exploitation est faite sous un contrôle parfait», a conclu Mamou Touré.
 
Namory KOUYATÉ

Rédaction Lessor
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