Le Parti social-démocrate africain (PSDA), accusé de complot contre l’Etat et atteinte à la souveraineté nationale est assigné devant le Tribunal de la Commune II aux fins de dissolution. Après une première comparution devant le tribunal le mercredi 22 mars 2023, l’affaire a été renvoyée au 5 avril prochain pour réplique de la partie en défense à savoir, le PSDA.
Le ministère de l’Administration territoriale, à travers la direction générale du contentieux de l’Etat accuse le PSDA d’avoir comploté contre l’Etat malien et porté atteinte à l’ordre public et à la souveraineté de l’Etat. Pour ce faire, selon le ministère dans ses écrits, le président du parti PSDA, Ismail Sacko a tenu des propos insultants à l’endroit des autorités de la Transition et du Premier ministre par intérim lors d’une interview sur RFI le 30 octobre 2022.
Dans son interview, M. Sacko aurait qualifié le Premier ministre par intérim de pleurnichard, et dit : “Nous avons un gouvernement et un Premier ministre, ingrats, imbus…”, avant de juger le Mali d’avoir été incapable de produire des preuves sur ses accusations contre la France et d’inviter ce dernier à prendre des exemples sur le Niger et de collaborer avec le Niger dans la lutte contre le terrorisme.
Ces propos du président du PSDA, sur RFI et dans la presse écrite ont été qualifiés par le ministère de l’Administration territoriale de complot contre l’Etat, de complicité avec des puissances étrangères contre le Mali et d’atteinte à la souveraineté nationale. Et il demande à la justice malienne de dissoudre le parti en vertu des articles 45 et 48 de la charte des partis politique au Mali du 18 août 2005. Et cela vu que les propos n’ont pas été condamnés par le bureau politique du PSDA.
Le mercredi les deux parties, PSDA et l’Etat ont comparu devant le tribunal. Le dossier a été renvoyé pour le 5 avril en attendant la réplique du PSDA aux accusations arguments du ministère de l’Administration territoriale représenté par le Contentieux de l’Etat.