La journée internationale des Casques bleus de l’ONU est célébrée le 29 mai de chaque année. Elle vise à rendre hommage au personnel civil, policier et militaire pour leur contribution au travail des Nations Unies. Une décennie après, la présence de la mission onusienne au Mali divise, selon des analystes.
Bakabigny Keita est le Directeur de l’observatoire du pouvoir et de la société. Il pense que la Minusma a failli à sa mission sur le territoire malien. Pour lui, la mission onusienne cherche toujours à plaire auprès des maliens. « Il ne faut rien attendre de la Minusma, c’est un instrument de domination des puissances occidentales » dit Bakabigny Keita. « Les gens disent que la Minusma leur a donné du travail. On ne peut pas le nier mais c’est aussi une manière de pousser les gens à leur donner une légitimité » poursuit l’analyste.
Cependant, « beaucoup d’efforts sont consentis par la Minusma sur plusieurs plans ». C’est ce que note Jean François Marie Camara, enseignant chercheur à l’Université des Sciences Politiques et Juridiques de Bamako. Il ajoute qu’un travail de fond doit être fait pour son prochain mandat. « D’aucuns pensent que la Minusma n’a pas joué son rôle, mais il faut rappeler que son contexte est méconnu des populations » s’est ainsi prononcé le chercheur. Il se dit favorable au renouvellement du mandat de la mission onusienne. Cependant il propose un mandat plus robuste adapté au contexte malien.
Douze (12) missions de maintien de paix sont déployées à travers le monde. Ces différentes opérations comptent 90 000 personnes dont 15.000 au sein de la Minusma.
Cette journée est célébrée au moment où des voix s’élèvent, pour demander le départ de la Munisma. Pour le Représentant spécial des Nations-Unies au Mali, « même si ces manifestations relèvent de l’exercice de droits fondamentaux, les initiateurs ne doivent pas faire des appels à la violence contre la mission ».