Le Mali est le 1er partenaire commercial mondial de la Côte d'Ivoire avec de 913 Milliards de FCFA en 2022 en chausse de 45% par rapport à 2021 (source délégation ivoirienne au JT Ortm). Une délégation ivoirienne, conduite par le directeur de cabinet adjoint du Ministère d’Etat, Ministère des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Kouyaté, a séjourné à Bamako, du mercredi 22 au vendredi 24 mars 2023, pour renforcer la coopération entre le Mali et la Côte d’Ivoire, dans le cadre de la 4ème session de la Grande commission mixte de coopération entre les deux Etats.Des experts maliens et ivoiriens ont, au cours de cette rencontre de la Grande commission mixte de coopération entre les deux pays, accordé sur le renforcement du cadre juridique de leur coopération et le rétablissement la confiance entre leurs opérateurs économiques.« Le Mali est un pays de l’hinterland et nous avons la chance d’être un pays ouvert sur la mer. Il y a donc une coopération existentielle entre ces deux peuples. Autant nous avons besoin du Mali autant le Mali a besoin de nous (Côte d’Ivoire) », a déclaré le chef de la délégation ivoirienne, Abdoulaye Kouyaté.Différents sujets d’intérêt commun ont été traités par les experts, dont la question de la sécurité transfrontalière, le transport, le tourisme, la santé, les consultations politiques, les relations diplomatiques. Les experts ont également revisité les recommandations de la session précédente de la Grande commission mixte qui date de 2004.« Nous sommes là réunis aujourd’hui dans l’esprit et la vision de nos deux chefs de l’Etat…Nous avons décidé de ne plus faire en sorte que notre coopération rentre dans une longue période d’hibernation et d’insuffler un nouvel dynamisme à cette coopération », a souligné le Secrétaire général des Affaires étrangères du Mali, Seydou Coulibaly.Les ministres des Affaires étrangères des deux pays doivent après les travaux des experts se retrouver ultérieurement pour valider les accords retenus par ceux-ci au terme de leurs travaux.La Côte d’Ivoire et le Mali ont signé un accord portant création d’une Grande commission mixte de coopération, le 17 février 1977 à Abidjan. Cette Grande commission devait se réunir de façon alternative, tous les deux ans, entre les deux pays, pour faire le point de leur coopération bilatérale. Mais ce cadre de concertation n’a pas fonctionné avec constance. De la tenue de la première session en 1978 à 2023, seules trois réunions de cette Grande commission mixte de coopération ont pu se tenir, note-t-on. Entre la première en 1978 et la seconde en 1999, 20 ans se sont écoulés. M.Yattara………………………………………………
..INSÉCURITÉ : 1277 civils tués en 2022 (MINUSMA)
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué dans sa note publiée, ce mercredi 22 mars 2023, qu’au moins 1277 civils ont été tués en 2022, faisant de cette année la plus meurtrière de la dernière décennie. En comparaison avec 2021, le nombre de personnes tuées a enregistré une hausse de 54% (584 personnes tuées en 2021 contre 1.277 en 2022). Cependant, en ce qui concerne le nombre de personnes enlevées ou disparues, il a baissé de 58% (744 en 2021). Quant à la catégorie des blessés, elle a aussi connu une baisse de 25% (466 en 2021). Plus spécifiquement, la MINUSMA a indiqué avoir recensé, durant le dernier trimestre 2022, 347 violations et atteintes aux droits de l’homme et des violations du droit international humanitaire (DIH). Toutefois, ces chiffres ne correspondent qu’aux cas documentés par la Mission et ne représentent que les victimes civiles qui sont protégées contre des attaques en vertu du droit international. Ces violations et atteintes aux droits de l’homme ainsi que les violations du DIH documentées par la MINUSMA ont causé la mort de 174 civils. Tandis que 827 autres ont été enlevées ou sont disparues et 91 blessées. Parmi les victimes recensées figurent 8 femmes et 26 enfants. Par rapport à l’avant-dernier trimestre 2022, le nombre de civils tués a enregistré une baisse de 28% (243 civils tués). S’agissant du nombre de personnes enlevées ou disparues, il a augmenté de 49% (55 enlevés ou disparus). La catégorie des blessés a également augmenté de 18% (77 blessés au cours). Aussi, sur le total de 347 violations et atteintes aux droits de l’homme et violations du DIH, la MINUSMA a documenté 222 atteintes aux droits de l’homme imputables aux groupes terroristes tels que l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) et autres groupes similaires, soit 64% de l’ensemble des violations et atteintes documentées. En ce qui concerne les milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaire, 13 atteintes aux droits de l’Homme leur sont imputables, soit 4% du total des violations et atteintes répertoriées. S’agissant des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ils sont responsables de 22 atteintes aux droits de l’Homme, soit 6% de l’ensemble des violations. Durant la même période, la MINUSMA a relevé au moins 90 violations de droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), représentant 26% du total des actes de violence documentés.Les localités les plus touchées par cette situation sont celles du centre telles que les régions de Bandiagara et Mopti. Elles sont suivies par celles du Nord-est comme Gao et Ménaka dont certaines localités font partie de la zone dite des trois frontières considérées par l’ONU comme l’épicentre des violences au Sahel. M.Yattara