A chaque fois que le Mali est attaqué, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, monte au créneau. C’est ainsi que le mercredi 22 mars 2023, le gouvernement de la République du Mali a réagi à la Note trimestrielle de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) sur les tendances des violations et atteintes au droit international des droits de l’Homme et au droit international humanitaire au Mali durant la période du 1er octobre au 31 décembre 2022.
Le gouvernement a clairement indiqué que contrairement aux allégations de la MINUSMA, les Forces de défense et de sécurité du Mali opèrent de manière professionnelle, autonome et sans supplétifs étrangers, dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Selon la diplomatie malienne, toutes les opérations maliennes sont accompagnées par une équipe prévôtale qui a pour mission de constater tous les cas relatifs aux violations des Droits Humains.
Les forces armées maliennes ne sont donc pas responsables des exactions commises contre les populations civiles. D’ailleurs, la Note de la MINUSMA indique que la quasi-totalité des cas avérés de violations des droits de l’Homme sont imputables aux groupes armés et terroristes. Le gouvernement du Mali précise que les allégations qui seraient imputables aux forces armées maliennes ont toujours fait l’objet d’ouverture systématique d’enquêtes au niveau de la justice militaire comme en témoignent plusieurs affaires en cours d’instruction préparatoire au niveau des juridictions militaires.
S’agissant des tendances de violations par région et par auteurs, le gouvernement déplore à nouveau, les allégations récurrentes, citées dans plusieurs passages de la Note et faisant état des opérations anti terroristes menées par les Forces de défense et de sécurité du Mali (FDSM) qui seraient accompagnées par le personnel militaire étranger. A en croire le gouvernement malien, les FDSM opèrent de façon autonome sur le terrain afin de protéger les populations civiles contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Le gouvernement du Mali réaffirme que la présence d’instructeurs russes dans le pays s’inscrit dans le cadre de la coopération exemplaire avec la Fédération de Russie, particulièrement dans le domaine militaire, renforcée ces dernières années en matière de lutte antiterroriste.
Le gouvernement du Mali souligne que la diminution des cas de violations constatées par la MINUSMA par rapport à la période précédente, résulte des efforts déployés par les autorités maliennes qui restent convaincues que l’amélioration de la situation des droits de l’Homme et du droit humanitaire reste intimement liée à la stabilisation du territoire. Selon la transition, les efforts de sécurisation et de stabilisation du territoire par les FDSM, combinés aux initiatives locales de réconciliation soutenues par les autorités locales, ont abouti à une diminution drastique des violences contre les civils et le retour volontaire de milliers de déplacés internes et de réfugiés maliens dans leurs localités d’origine.
Sur la question des écoles évoquée dans plusieurs passages de la Note, le gouvernement du Mali, pour des raisons de fiabilité des données, invite la MINUSMA à se référer au Cluster Education publié en décembre 2022 sur la situation des écoles au Mali. Concernant la lutte contre l’impunité, la MINUSMA déplore les lenteurs des cas de poursuite annoncées par les autorités maliennes. Le Gouvernement malien rappelle son attachement à la lutte contre l’impunité. Tous les cas documentés ont fait l’objet d’ouverture systématique d’enquêtes. « Des ordres de poursuite ont été délivrés pour des cas avérés et des informations judiciaires sont en cours dans divers cabinets d’instruction des juridictions militaires dont l’une des dernières sessions s’est tenue le 21 novembre 2022 », indique le gouvernement malien.