Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Agression d’une infirmière : L’officier de police mis aux arrêts
Publié le mercredi 29 mars 2023  |  L’Informateur
Comment










Le capitaine a roué de coups portés au visage l’infirmière qui a perdu une dent dans l’altercation ayant occasionné une indisponibilité de travail de plusieurs jours.

Mariam Coulibaly a été agressée sur son lieu de travail et durant son service par un officier de police qui l’a violemment frappé de plusieurs coups au visage ayant entraîné la perte d’une dent. L’infirmière a suspecté un cas de tuberculose et s’est montrée précautionneuse en tentant de faire porter à l’enfant malade, accompagnée de son papa, une bavette. L’officier lui en a empêché et une altercation a vite éclaté. Pas suffisante pour dissuader le chef de laboratoire de procéder à un prélèvement sanguin qu’il a aussitôt remis à l’infirmière. A charge pour cette dernière d’acheminer la nacelle à l’étage où ont lieu les examens. A peine avalés quelques mètres, l’officier de police, Siaka Bengaly Togola s’est lancé à sa poursuite. Arrivé à sa hauteur, il l’a roué de coups au visage, avant de repartir librement avec son enfant.

Alerté le Syndicat des professionnels en science de la santé du Mali a élevé une vive protestation et menacé de déclencher une grève si l’auteur de ces « coups et blessures volontaires » n’était pas arrêté et présenté au juge. La menace a été prise au sérieux, puisque par la suite la nouvelle de l’arrestation de l’officier de police est tombée. Mais, le syndicat n’a pas décoléré. A en juger par le communiqué au vitriol rendu public quelques heures après dans lequel il s’est fait le pourfendeur du policier « qui a pour devoir de protéger en toute circonstance et en tout lieu, la population civile soit à l’origine de cet événement regrettable et de surcroit sur un agent de santé qui se sacrifie nuit et jour pour assurer aux citoyens les soins de santé » assorti de cours de galanterie : « la femme, nos mamans sont sacrées, elles ne doivent être l’objet d’aucune violence. Nous leur devons de l’amour et de la protection … cet acte ignoble et criminel, déshonore les vaillantes forces de défense et de sécurité et le peuple malien dans son ensemble ».

Le syndicat, visiblement révulsé par cette barbarie d’une autre époque, a dit suivre l’évolution de ce dossier, et a incité les autorités à faire toute la lumière sur cette affaire, tout en exprimant « au collègue de travail, sa famille et l’ensemble du personnel de l’hôpital du Mali son soutien indéfectible et celui de l’ensemble des professionnels en science de la santé du Mali dans cette épreuve douloureuse. »

Diakaridia Sanogo
Commentaires