Le Mouvement pour la paix au Mali (MPPM) se positionne de nouveau contre certaines pratiques de la Transition. Ces membres ont animé une conférence de presse le week-end dernier pour condamner des actes posés par régime en place. Les hommes de Baba Haïdara n’abdiquent pas.
Malgré l’enlèvement d’un de leurs porte-paroles nuitamment puis relâché le lendemain, à savoir Baba Haïdara, les jeunes du MPPM, ne cèdent pas.
Samedi dernier, ils étaient face à la presse pour dire leur désaccord sur la marche politique de la Transition, sur le plan sécuritaire, la protection des libertés et le respect des lois de la République. Pour eux, à travers une déclaration liminaire de leur porte-parole Mahamoud Mohamed Maganè, les discours tenus par la Transition sur l’indépendance, la souveraineté et la lutte contre l’impérialisme, sont seulement séducteurs. “La vérité est tout autre”, clament-ils.
Pour les jeunes du MPPM soutenus par leur camarades du CDR et Faso-Nièta de Sidibé Rokia Doumbia alias Vie chère, les libertés sont plus que jamais menacées au Mali. Les intimidations en provenance des représentants de l’Etat, les arrestations arbitraires et illégales, entre autres, sont monnaies courantes selon le MPPM.
A les en croire, le népotisme, la corruption et le déni de justice se font à ciel ouvert. “La lutte contre l’impunité, la corruption et les jugements de nos juridictions subissent la loi de deux poids, deux mesures“, estime le porte-parole.
Le MPPM profitera de l’occasion pour rendre hommage à celui qui est appelé “Combattant suprême” de la révolution démocratique récemment arraché à nos affections, le “persévérant Victor Sy, le timonier de la résistance”, le nomment-ils.
“Nous lui assurons que nous continuerons son combat pour le peuple qui est nôtre“, promettent-ils. Dans la même lancée de la lutte démocratique en mémoire de mars 91, les jeunes du MPPM, ont aussi rendu hommage aux martyrs de 1991. “Qu’ils reçoivent au nom du MPPM, toute notre gratitude”, disent-ils à l’endroit des hommes, femmes enfants et jeunes tombés lors de la lutte pour la démocratie en mars 91.