SociétéInterview du Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) sur FRANCE 24: Une autre preuve de complicité entre la France et les groupes terroristes
Publié le vendredi 31 mars 2023 | L’express de Bamako
Pendant que le chef de AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) est déclaré persona-non grata par tous les Etats et recherché par les services de renseignement du monde, les journalistes de France 24 ont réussi à obtenir une interview avec ce dernier.
Curieux non ? En effet, n’oublions pas que la France a fait neuf (09) ans au Sahel en train de chercher le monsieur afin de le neutraliser, en vain. Que France 24 parvienne aujourd’hui à interviewer ce dernier est donc la preuve évidente de collusion manifeste entre la France, pays de l’égalité et des droits de l’homme, et les groupes terroristes !En effet, il est évident que les journalistes français savent où se trouve le chef de AQMI.
Qui soutient donc réellement le terrorisme entre la France qui déroule le tapis rouge pour un chef terroriste dans l’antre de l’un de ses prestigieux média et les pays du Sahel accusés le plus souvent par les soins de la même France de manque de volonté dans la traque terroriste ? Le pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, ne s’accommode nullement de cette question et a décidé, en toute souveraineté, de suspendre la diffusion de France 24 sur son territoire. En effet, pour le gouvernement burkinabé,
« En ouvrant ses antennes au premier responsable d'AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, il offre aussi un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso. Le gouvernement a donc décidé, en toute responsabilité et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national».
L’interview incriminée avait été réalisée le 6 mars 2023. L'émir d'AQMI, Abou Obeida Youssef al-Annabi, a répondu à 17 questions sur divers sujets d'actualité. Rappelons que RFI a déjà été suspendue depuis quelques mois au Burkina, accusée de servir de relais à « un message d’intimidation » attribué à un «chef terroriste». Les deux médias sont aussi suspendus au Mali depuis des mois. Jusqu’où ira la France d’Emmanuel Macron ?Par Moussa DIARRA