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Projet de nouvelle constitution : ADEMA/PASJ en posture d’autorité morale
Publié le lundi 3 avril 2023  |  Le Pays
6è
© aBamako.com par A S
6è Congrès ordinaire de l`ADEMA PASJ: Marimatia Diarra élu président
Bamako, le 18 octobre 2021. Le 6è Congrès ordinaire du parti ADEMA-PASJ a été élu M. Marimatia Diarra comme président du parti au CICB.
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Depuis sa validation par le président de la transition, le col. Assimi Goïta, en mi-mars denier, le projet de nouvelle constitution demeure au centre de tous les débats au Mali. Si certains ont manifesté leur adhésion au projet de norme suprême, d’autres pour des raisons diverses le critiquent ou le rejettent tout simplement. Paradoxalement, le parti ADEMA/PASJ, principale formation politique de l’avènement de la démocratie joue l’autorité morale en appelant l’ensemble des forces vives de la nation à un compromis pour la réussite de la transition.

Si une formation politique devait par principe s’opposé à une transition militaire, c’est bien l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema/PASJ). Parti né des entailles de l’avènement de la démocratie 1991, après une lutte acharnée contre des décennies de régime dictatorial. Ce combat lui a accordé d’ailleurs le seul mérite de prendre le pouvoir au Mali et de le rendre de façon démocratique, sans aucun incident, après deux mandats. Mais le parti de Alpha Oumar Konaré, à la différence de plusieurs autres partis politiques au Mali vient de prouver, encore une fois, son amour pour la mère patrie, en la plaçant au-dessus de toute considération politique partisane.

« L’Adéma-PASJ exhorte tous les acteurs sociopolitiques à un dialogue sincère et franc, et demande que des efforts soient faits de part et d’autre, afin que les réformes politiques et institutionnelles tant souhaitées par le Peuple malien connaissent un heureux aboutissement » a-t-il indiqué tout en soulignant que beaucoup de ses préoccupations personnelles relatives au projet de nouvelle constitution n’ont pas été prises en compte. « L’Adema-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma-PASJ) a pris connaissance du contenu du projet de la nouvelle Constitution et constate que si certaines de ses préoccupations ont été prises en compte, d’autres demeurent nettement ignorées » note-t-elle.

Donc, il faut retenir que cette considération pour le parti de l’abeille ne se définit pas pour son choix aux cotés des plus hautes autorités de la transitions, mais plutôt pour avoir compris que le Mali dans les circonstances actuelles, le Mali a besoin de l’ensemble de ses fils pour ne pas sombrer. En effet, il précise « qu’une réforme constitutionnelle doit être une occasion de réconciliation nationale, de pacification de la société, de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de la paix et de la stabilité; en aucun cas, elle ne doit être un prétexte de division, de clivage et d’instabilité politique » a-t-il indiqué dans son communiqué ajoutant encore que le texte constitutionnel validé « a tenté d’apporter des innovations, résultats de nombreux compromis ».

Aussi, doit-elle échapper, par essence aux contingences personnelles ou circonstancielles et éviter toutes dispositions pouvant prêter à controverse, en vue d’assurer une adhésion populaire dans un contexte de transition, a-t-il fait état tout en s’accordant le devoir d’assurer une large diffusion du projet de nouvelle constitution auprès de l’ensemble de ses militants de l’intérieur et de la diaspora.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS
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