Pour mémoire, Alhaji Gamou a intégré l’armée à la faveur de la signature du Pacte national, entre l’Etat et la rébellion, en 1992. Dès lors, Gamou, contrairement à beaucoup d’intégrés (officiers, sous-officiers et hommes de rang) a montré une fidélité et un attachement sans faille pour le Mali et pour l’armée. Il fut en première ligne, lorsque Bahanga, en 2006, attaque Kidal et déclenche une insurrection armée. Cet épisode a conduit l’armée à organiser l’opération « Djigitugu » qui se solda par la fuite de Bahanga. Après, Gamou a été rappelé à Bamako, où il fut nommé par le président Amadou Toumani Touré à la présidence de la République, en qualité de chef d’Etat-major particulier adjoint. Pas pour longtemps. Au retour des soldats libyens au nord du Mali, l’officier général est chargé par ATT de les accueillir et éventuellement de créer les conditions pour faciliter leur intégration dans l’armée. Seuls les soldats de la communauté Imghad, au nombre de 300 combattants, ont accepté cette main tendue des autorités de l’époque. Ils furent intégrés au sein de l’armée avant d’être déployés à Kidal, Tessalit et Gao.
Ce sont eux qui, après le coup d’Etat et l’occupation du nord du Mali par des hordes de mercenaires (recrutés par le Mnla) ont juré de défendre le Mali, sous la bannière du Gatia…
Par la suite, Gamou et d’autres membres de sa communauté ont créé le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA).