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La démocratie sénégalaise est à un doigt de l’irrémédiable : Macky Sall réussira-t-il par le truchement de la justice à écarter Ousmane Sonko de la course à la présidentielle ?
Publié le lundi 3 avril 2023  |  L'Alternance
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© Présidence par PMD
Le chef de l`État a pris part au sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali
Dakar, le 20 août 2020: Le président de la République Macky Sall a pris part, ce jeudi 20 août 2020, au sommet extraordinaire de la CEDEAO par visio-conférence consacrée à la situation au Mali.
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Pays considéré comme la vitrine de la démocratie en Afrique de l’ouest, le Sénégal, par la folie pouvoiriste du Président sortant Macky Sall, est au bord de l’implosion et pour cause, des vives tensions existent entre la majorité et l’opposition au sujet de la candidature du très populaire opposant Ousmane Sonko. Ce dernier, à un pas du palais présidentiel sénégalais, est la cible du président sortant qui ambitionne de briguer un troisième mandat. Pour parvenir à barre la route à son opposant il a choisi la voie judiciaire en lui flanquant deux procès. La justice qui aurait dû être la dernière digue protectrice des plus faibles, se laisse manipuler par le prince du jour. Ousmane Sonko est englué dans deux affaires judiciaires au relent politique, la première pour viol et la seconde pour diffamation. Le but recherché par Macky Sall est sa condamnation afin de l’écarter de la course à la prochaine présidentielle prévue en 2024. Macky Sall réussira-t-il à écarter Ousmane Sonko en 2024 comme Karim Wade et Khalifa Sall en 2019 ?
Le très mature peuple sénégalais dans toutes ses composantes et dans une très large majorité semble dire non à la mascarade judiciaire tendant à éliminer le redoutable opposant Ousmane Sonko de la course à la présidentielle de 2024. Le seul maître d’œuvre de cette sale besogne est sans nul doute Macky Sall. En fin de deuxième mandat, le Président sortant Macky Sall ambitionne de briguer un troisième, comme Alassane Ouattara de la Côte d’ivoire et Alpha Condé de la Guinée Conakry. Pour atteindre cet objectif Macky Sall est prêt à utiliser tous les stratagèmes pour affaiblir ses adversaires à défaut de les écarter, c’est pourquoi le pouvoir sénégalais a choisi la justice pour mettre fin aux ambitions présidentielles d’Ousmane Sonko en instrumentalisant Hadji Sarr, cette masseuse d’un salon qui a porté plainte contre Ousmane Sonko pour viol. L’on se rappelle que cette première tentative a failli emporter le pouvoir par des manifestations violentes dans plusieurs villes du pays. Ce procès est toujours en cours et l’issue est fortement attendue par une frange importante du peuple sénégalais, qui a déjà payé un lourd tribut et qui est encore prêt à en payer pour sauver son champion Sonko. Comme si cette affaire ne suffisait pas, c’est un ministre du gouvernement, Mame Mbaye Niang, qui porte plainte contre l’opposant Sonko pour diffamation. Tout porte à croire que cet acharnement judiciaire ne vise autre chose que d’écarter Ousmane Sonko de la prochaine présidentielle comme Karim Wade et Khalifa Sall en 2019.
Pour rappel le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2019 en battant Abdoulaye Wade son ancien maître à penser. Ironie de l’histoire l’élève Macky Sall est en train de suivre la même voie que son maître. En effet, Wade, après avoir échoué à modifier la constitution pour passer la main à son fils Karim, a tenté un troisième mandat qu’il n’a pas pu emporter au second tour face au candidat Macky Sall de la forte coalition, le Rassemblement des forces du changement (RFC)/Benno bok Yaakkar, avec l’aide de cette coalition Macky Sall a remporté l’élection présidentielle et il avait même fait campagne pour la limitation des mandats à deux et la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Il a fallu une révision constitutionnelle pour la réduction du mandat donc son premier mandat est resté à 7 ans. Comment celui qui a connu toutes ces turpitudes peut-il tomber dans le même piège que son prédécesseur Wade ? En voulant vaille que vaille écarter Ousmane Sonko de la course à la présidentielle, il court et fait courir à la démocratie sénégalaise le même sort que certaines démocraties, caractérisées par des violences inouïes qui pourraient aboutir à la chute de son régime à travers une insurrection populaire. Car qu’il soit dit en passant l’armée sénégalaise est une armée républicaine et le peuple sénégalais, un peuple mature, mais cette posture républicaine de l’armée ne saurait perdurer si les autorités continuent à semer la chienlit.
En somme, après avoir fait 12 ans au pouvoir avec un bilan au-dessus de la moyenne, Macky Sall doit désormais chercher une honorable porte de sortie, en renonçant non seulement à être candidat pour un troisième mandat, mais aussi et surtout en organisation des élections inclusives et transparentes pour que le Sénégal reste ce pays stable et cette vitrine dans une sous-région en proie aux changements anticonstitutionnels. Il serait en tout cas dangereux de ramer à contrecourant de la volonté d’une écrasante majorité du peuple, qui semble être favorable à Ousmane Sonko, d’où cette peur bleue du Président Macky Sall. Si le verdict du procès en diffamation est tombé, avec à la clé une condamnation à 2 mois de prison avec sursis, mais surtout le droit de son éligibilité reste intact il serait mieux que la plaignante Hadji Sarr, qui est manipulée à souhait, retire sa plainte pour la paix, la cohésion et la stabilité au pays de la Téranga.
Youssouf Sissoko
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