C’est dans le cadre d’une restitution du nouveau texte fondamental finalisé que les notabilités de la région de Kidal résident à Bamako se sont réunis autour de l’Amenokal. A l’issue des échanges, confient nos sources, une grande convergence de vues s’est dégagée autour de la nouvelle constitution, en vertu notamment d’avancées notoires que lui reconnaissent Mohamed Ag Intalla et ses sujets de la capitale malienne. Il en résulte en définitive une divergence évidente avec la position défendue par les seigneurs guerriers des Ifoghas – mais qui n’est vraisemblablement que de façade. Et pour cause, il nous revient d’autres sources tout aussi introduites que les autres chefs de tribu de la huitième région soufflent dans la même trompette que la CMA quoique pour des raisons différentes. Apparemment plus proches de l’ancienne Ansardine d’Alghabass Ag Intalla muée en HCUA, lesdits chefs de tribu, à l’instar de certaines tendances religieuses, tirent arguments d’une mention de la laïcité dans le texte pour le rejeter. À la grande satisfaction de la CMA et autres composantes du CSP pour qui la nouvelle constitution ne prend pas suffisamment en compte les dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Cette tendance défavorable explique sans doute les raisons pour lesquelles l’Amenoka a choisi Bamako au lieu de Kidal pour sa restitution.