Interpelé depuis une semaine à la BIJ (Brigade D’investigation Judiciaire), dans le cadre d’une sombre affaire de parcelle portant sur 80 millions CFA, le maire de la commune II serait sur le point de bénéficier d’une liberté provisoire. Des zones d’ombre existent dans cette affaire. C’est, le moins, que l’on puisse dire, au regard des informations que nous avons reçues de certaines sources proches du dossier.
D’abord, interpelé par le commissariat du 3e arrondissement, le maire de la commune II, Mr Youssouf Coulibaly, a été, ensuite, transféré à la BIJ. Un richissime transporteur du nom de Mahamadou Dado serait l’auteur de la plainte contre lui. Plainte selon laquelle, le maire lui serait redevable de la bagatelle somme de 80 millions CFA.
Contacté par nos soins, un proche du maire, dénonce un complot, visant à salir sa réputation à l’approche des élections municipales. Il affirme, par ailleurs, que le montant réclamé au maire par le transporteur est de 5 millions CFA et non 80 millions CFA, contrairement à ce qui est dit dans la presse.
Selon nos sources, cette saisine de la justice, par Mamadou Dabo, fait suite à la décision du maire d’annuler un contrat, liant la mairie au transporteur.
En effet, par le contrat n°0037/A2/ M.CII-DB en date du 16 août 2010, la mairie avait loué une parcelle de terrain d’une superficie de 374, 30 m2située à Medina Coura pour un délai de 20 ans au transporteur, pour l’installation d’un hangar pour abriter ses cars. Dans le contrat, une clause à l’article 5 stipulait que « toute transaction (transfert de location) est interdite ».
Cependant, le maire ayant constaté l’occupation de la parcelle louée à Mr Dabo par une autre compagnie en l’occurrence « Africa Star Expresse », a pris une décision d’annulation du contrat. Ainsi, par Décision n°095/ MCII-D du 14 mai 2013, Youssouf Coulibaly a mis fin au contrat de location, qui liait la mairie à Mr Dabo. A l’article 2 de cette décision d’annulation, il est écrit : « cette annulation est consécutive à la violation des dispositions du contrat notamment l’article 5 qui stipule : toute transaction (transfert de location) est interdite ».
Suite à cette décision, le maire a fait parvenir à Mr Dabo, un ordre de déguerpissement en date du 29 mai 2013, à exécuter avant le mercredi 05 juin 2013. C’est, seulement, après ces événements que M. Dabo a décidé de porter plainte contre le maire en l’accusant de lui avoir pris la somme de 80 millions CFA.
Pire pour bénéficier d’une liberté provisoire, le maire aurait été contraint de signer un protocole d’accord avec Mr Dabo. Dans lequel protocole, le maire signe un autre contrat de location de parcelle avec Mr Dabo, pour un délai de 50 ans, cette fois-ci.
Joint, l’avocat de la mairie, crie à une chasse aux sorcières. Pour preuve, il brandit l’aveu d’impuissance du Commandant de la BIJ face à la prolongation illégale, du délai de garde à vue du maire. Ce dernier, aux dires de l’avocat, aurait reconnu, à demi-mot, que l’ordre venait d’en haut.
Affaire à suivre !