Le Syndicat des travailleurs Libres des Affaires Etrangères et celui des Maliens Établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine en Coalition, SYLTAE et STMMEEIA ont déposé de nouveau sur la table du gouvernement une lettre de préavis de grève de 576 heures soit 24 jours. Cela, en cas de non satisfaction de leur cahier de doléances composé de 7 points.
Cette énième grève serait la conséquence d’un non accord autrement dit il y a pas eu de terrain d’entente depuis des mois maintenant, ce qui a entrainé des cessations de travail de cette Coalition en fin février et début mars sur 3 phases de débrayage général. En effet une lettre a été déposée le 27 mars 2023, réclamant la satisfaction de leur cahier de charge, adressée au Ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social.
Pour rappel dans ledit document, SYLTAE et STMMEEIA exigent la satisfaction des revendications relatives, à la majoration des indemnités annuelle et mensuelle d’équipement accordées aux personnels des Ministères en charge des Affaires Etrangères et des Maliens établis à l’Extérieur, conformément aux montants convenus entre le SYLTAE et le Ministre chargé des Affaires étrangères, à l’octroi d’une indemnité de monture aux fonctionnaires et agents du Secteur des Affaires Etrangères et des Maliens de l’Extérieur.
Pour ce faire, les deux Syndicats comptent entamer une série de grèves. La première est de 72 heures allant du mercredi 26 avril au vendredi 28 avril 2023. Ensuite de 96 heures, allant du mardi 2 mai au vendredi 5 mai 2023 et de 120 heures allant du lundi 08 mai au vendredi 12 mai 2023. Aussi, la même grève sera reconduite, sans préavis pour 120 heures allant du lundi 15 mai au vendredi 19 mai 2023, 48 heures allant du jeudi 1er juin au vendredi 2 juin 2023, et 120 heures allant du lundi 5 juin au vendredi 9 juin 2023. Par ailleurs, la Coalition précise que le mot d’ordre de grève sera reconduit autant de fois que nécessaire, sans autre forme de dépôt de préavis. Il faut le dire, cette situation n’arrange aucunement les parties, donc il est nécessaire que les syndicats et les autorités parviennent à un accord pour le bien du Mali et de sa Diplomatie.
Entre syndicats et autorités gouvernementales s’est creusé l’immense fossé de la méfiance et de la discorde. Si les SYLTAE et STMMEEIA grévistes ont une grande part de responsabilité dans cette situation corsée, il n’en demeure pas moins que l’Etat n’a pas joué franc jeu avec les syndicats qui ne réclament que leurs droits. Qu’il soit dit en passant que même si la grève est un droit, le contexte ne sied vraiment pas et que par souci de cohésion sociale, de patriotisme et surtout compte tenu de la réalité économique du pays, ils devraient attendre que la situation se normalise.
En définitive, le Mali est à la croisée des chemins, il s’est engagé dans des voies, afin de recouvrer sa souveraineté, ce qui va forcément entrainer une certaine détérioration de la situation, socioéconomique. Cette nouvelle donne entrainera non seulement la vie chère, la chute du niveau de l’économie et provoquera à coup sûr des frustrations. Qu’à cela ne tienne les autorités de la transition doivent faire le nécessaire pour non seulement satisfaire les doléances des syndicats, mais aussi et surtout atténuer la souffrance des populations