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Secteur énergétique : La BOAD accorde un prêt de 45 milliards de Francs CFA au Gouvernement du Mali
Publié le mercredi 12 avril 2023  |  Le Républicain
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© aBamako.com par AS
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Le Conseil des Ministres du mercredi 05 avril 2023 a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt signé à Lomé, le 30 mars 2023, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement pour le financement partiel du Programme d’apurement de la dette des fournisseurs stratégiques de la Société Energie du Mali EDM-SA. D’après le communiqué du conseil, le Gouvernement a initié le Programme d’apurement de la dette des fournisseurs d’énergie et de combustible de la société Energie du Mali, en vue de parer au risque de rupture de la fourniture d’électricité et d’assurer un approvisionnement correct en énergie électrique, facteur important de la croissance économique et du développement social. Par cet Accord de prêt, la Banque Ouest Africaine de Développement appuie les efforts du Gouvernement du Mali visant à promouvoir le secteur de l’Energie, en mettant à sa disposition un prêt d’un montant maximum en principal de 45 milliards de Francs CFA dont une tranche concessionnelle de 25 milliards de Francs CFA et une tranche marchande de 20 milliards de Francs CFA. La réalisation du programme, objet du présent financement, permettra, selon le Gouvernement, d’assurer la continuité de la fourniture d’électricité aux populations maliennes et de soutenir le développement économique et social du pays.

*Promotion du Développement Industriel Inclusif : L’Etat Malien reste engagé à la restructuration et à la Mise à Niveau des Entreprises

Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil des Ministres a pris acte d’une Communication relative au document du Programme de Restructuration et de Mise à Niveau des Entreprises « Phase de Relance II 2023-2025 ». Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique de Développement Industriel du Mali et de la Politique Industrielle Commune, le Gouvernement et la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ont formulé, depuis 2005, des Programmes de Restructuration et de Mise à Niveau des Entreprises Industrielles. Ces programmes ont été mis en œuvre en plusieurs phases, notamment la Phase Pilote, la Phase de déploiement et la Phase de relance 2017-2019. L’objectif de ces différents programmes est d’assurer un appui conseil aux entreprises, aux structures d’appui/conseil à l’industrie, d’améliorer les performances économiques et techniques des entreprises industrielles, de contribuer à la création d’emplois et à la protection de l’environnement à travers les études diagnostiques stratégiques globales des entreprises.

De l’analyse du Gouvernement, la mise en œuvre de ces programmes a permis, d’obtenir plusieurs résultats tangibles. D’une part, l’on retient la mise en place du cadre institutionnel et le fonctionnement régulier des organes de gestion; l’adhésion volontaire aux Programmes de 75 entreprises implantées dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Tombouctou et Gao, ainsi que dans le District de Bamako ; la réalisation des pré-diagnostics de 51 entreprises industrielles et des études diagnostiques de 35 entreprises. D’autre part, l’on note aussi la réalisation de l’ensemble des actions immatérielles de 16 entreprises industrielles ; le suivi de la mise en œuvre des investissements matériels au sein de 35 entreprises industrielles ; la formation aux techniques et méthodologies de restructuration et de mise à niveau de 112 consultants nationaux et d’une vingtaine de cadres de l’Administration et la formation des chefs et responsables de six (06) entreprises au management et à la gouvernance d’entreprises.

Le Programme de Restructuration et de Mise à Niveau des Entreprises Phase de Relance II 2023-2025 est formulé dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’évaluation de la Phase de Relance 2017-2019. Il s’inscrit dans la logique de promouvoir un développement industriel inclusif, de promouvoir une industrialisation durable et d’encourager l’innovation, conformément aux orientations du Cadre stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable 2019-2023. Le renforcement des capacités institutionnelles, la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles et le renforcement des capacités des services d’appui et de conseil à l’industrie sont entre autres les composantes du Programme. Le financement de sa mise en œuvre est assuré par l’Etat, le secteur privé et les partenaires.

*Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage : Les inscriptions frauduleuses engendrent un manque à gagner de plusieurs millions de francs CFA

A l’occasion du conseil des ministres, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a informé le conseil du contrôle des inscriptions dans les Institutions d’Enseignement supérieur. L’accès aux Universités, Grandes écoles et Instituts est conditionné à l’examen d’un dossier, à l’admission à un test d’entrée le cas échéant, et au paiement de frais d’inscription auprès du Service de Scolarité contre une quittance du Trésor public.

Il a été constaté qu’à la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage de l’université des Lettres et des Sciences Humaines que certains étudiants n’ont pas été inscrits selon ces procédures. Suite à de nombreuses anomalies constatées sur les listes des étudiants remises aux Chefs de Départements d’Etudes et de Recherche, le décanat a mis en place une Commission de Vérification et d’actualisation des listes issues des inscriptions. Le travail de cette commission de vérification a permis de déceler que sur 12 655 étudiants enregistrés, seuls 7 527 avaient un dossier physique auprès du Service de la Scolarité. 5 128 étudiants considérés inscrits sur les listes n’ont pas versé leurs frais d’inscription à la comptabilité de la faculté. De plus, le contrôle a révélé que des candidats libres ou des professionnels, devant payer 50 mille francs CFA pour leur inscription, ne s’acquittaient que des mêmes frais que les étudiants réguliers, soit 5 mille francs CFA. Le manque à gagner pour l’Université est estimé à plusieurs millions de francs CFA. Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rassuré le conseil qu’une plainte a été déposée contre les auteurs présumés. A la suite, il a été instruit à l’ensemble des Institutions d’enseignement supérieur de procéder à une vérification des procédures d’inscription des étudiants et de faire parvenir un rapport dans un délai d’un mois. Fortement engagé pour lutter contre cette pratique, le Gouvernement rassure que toute la lumière sera faite et que les dispositions seront prises pour sanctionner les éventuels coupables.

Sidiki Dembélé
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