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Hôpital du Point G : Plus de 600 décès enregistrés seulement au premier trimestre 2023
Publié le mercredi 12 avril 2023  |  Nouveau Réveil
l`atmosphère
© aBamako.com par A S
l`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics lors durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Considéré comme l’un des hôpitaux les plus fréquentés de la capitale malienne, le Centre Hospitalier Universitaire du Point G (CHU-Point G) se trouve menacé dans son fonctionnement. Une triste réalité qui est consécutive à des séries de grèves internes savamment orchestrées par des travailleurs sans foi ni loi qui foulent aux pieds le serment d’Hippocrate. Tout en multipliant les pertes en vies humaines.

Pourtant très sollicité, l’Hôpital du Point G semble avoir en son sein des brebis galeuses qui, pour des raisons inavouées, trouvent chaque fois le moyen de perturber le bon fonctionnement de cette structure hospitalière. Une situation qui pousse à s’interroger : l’hôpital du Point G est-il le bien privé d’un groupuscule de personnes, qui, à cause de leurs intérêts sordides, n’hésitent pas à semer le désordre au sein de ce centre hospitalier ? Pour qui roulent ces grévistes ? Que cherchent-ils finalement ? Ces questions méritent humblement d’être posées au regard de la recrudescence des grèves dans cet hosto au détriment des usagers.

En effet, la situation actuelle de l’hôpital du Point G donne l’impression que ces syndicats grévistes véreux profiteraient bien de ces arrêts de travail. Car serraient à la solde d’apatrides tapis dans l’ombre avec des agendas cachés.

Le serment d’Hippocrate bafoué !

La posture des syndicats grévistes du CHU du Point G est préjudiciable au serment d’Hippocrate qui stipule que la vie humaine est sacrée et n’est comparable à aucun intérêt. Mais au lieu de mettre l’intérêt des usagers au-dessus de l’intérêt personnel, ces semeurs de désordre profitent du syndicalisme pour porter atteindre aux droits à la santé.

Face aux conséquences de ces grèves sur la population, notamment le patient qui n’a d’espoir que le personnel soignant, ces grévistes doivent répondre de leurs actes même si syndiquer est et demeure un droit. C’est une situation qui interpelle les autorités de la transition. Celles-ci doivent prendre des dispositions nécessaires pour que les luttes syndicales soient désormais ordonnées dans les hôpitaux. Cela y va de l’intérêt du Mali Kura, qui se construit aussi sur le changement de comportement. Sachant que le pays traverse la période la plus difficile de son existence, l’heure n’est pas à la perturbation, surtout dans les hôpitaux. Au contraire, en plus de laisser les intérêts personnels de côtés, chacun doit tirer toutes les leçons du passé pour amener le bateau Mali à bon port.

La vie des malades importe-t-elle peu pour les grévistes ?

La situation de grève au Point G donne l’impression que l’on oubli ce que signifie le serment d’Hippocrate pour un médecin. Dans une note qui circule, le Médecin légiste Dr Brahima DICKO a rendu public un bilan sombre des grèves au niveau dudit hôpital.

À l’en croire, le Point G vit une phase critique non sans incidence du contexte socio-professionnel qui prévaut (avec un environnement social trouble, qui a un effet certain sur le nombre de patients admis et donc sur le nombre de décès).

Selon lui, il est recensé pour ce seul premier trimestre 2023 (janvier-février-mars) plus de six cents (600) décès toutes causes confondues. « Il faut rappeler que les débrayages répétés et depuis le 06 Février 2023, sans discontinuité en rétrécissant l’offre de soins, incidemment, impactent le pronostic des personnes prises en charge. Malgré le service minimum le délai de prise en charge se trouve allongé autant pour les cas d’urgence que pour les personnes programmées dans tous les secteurs de soins hospitaliers », ajoute-t-il. Avant de poursuivre que l’effort de tous les acteurs (soignants et autorités investies de la gestion) pour un retour au fonctionnement attendu des populations est une nécessité première.

Pour le Dr Dicko, ce chiffre majeur de décès enregistrés (200 cas par mois en moyenne dont certains évitables) exige une résolution diligente et holistique des problèmes au bénéfice des usagers désespérés en attente anxieuse de soins. « Chers confrères la responsabilité morale est collective sans occulter celle individuelle et médico-légale dont chacune et chacun sera comptable », a-t-il conclu.

Adama Coulibaly

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