Selon une note d’information du service de médecine légale, expertise du centre hospitalier universitaire du Point G, plus de 600 décès, toutes causes confondues ont été recensés au sein du CHU au cours du premier trimestre 2023. Selon la même note, ces décès massifs sont les conséquences de la grève illimitée déclenchée le 06 février 2023 par le syndicat national de la santé de l’action sociale, de la promotion de la famille du comité de CHU du Point G. Ainsi, Pr Guida Landouré, secrétaire adjoint dudit syndicat revient sur le contenu du communiqué:
« Vous avez appris par les réseaux, nous aussi. C’est par les réseaux qu’on a apprit cette note. C’est malheureux de voir qu’à l’hôpital il y a eu en trois mois plus de 600 décès. C’est vrai que si les gens comprennent bien la note, la note n’incrimine pas totalement la grève. Tous ces décès n’ont pas été audités pour trouver la cause réelle et pour dire, voilà tel ou tel qui a occasionné les décès. Parce que même régulièrement il y a des décès qui ne sont pas des décès qui pourraient être liés à la grève. Si on venait à analyser tous ces décès, on pourra situer la responsabilité de la grève. Mais ce qui est sûr, la grève, c’est un ralentissement des soins, c’est une diminution des soins. Il se peut que la grève ait joué un rôle dans certains de ces décès. Mais rappelez-vous que depuis deux ou trois ans nous sommes en train de crier qu’au Point G il y a eu une baisse du niveau des soins. Souvenez-vous aussi que ces trois dernières années, le Point G a occupé les dernières places en matière du classement des hôpitaux. Même les hôpitaux dans des zones défavorisées telles que Gao, Tombouctou, Mopti ont surclassé le Point G. Cette année, le Point G est devenu le dernier des 14 hôpitaux classés du Mali. Donc, cela dit tout de la qualité des soins qu’on y donne. C’est pourquoi depuis trois, quatre ans, on s’est levé pour crier que Point G ne répond plus à la dénomination de centre de santé de troisième référence. Parce que perpétuellement on est en rupture de consommable, des examens clés tels que le scanner n’est pas encore faisable en urgence. Ça veut dire quoi ? Quelqu’un vient la nuit, qui a un problème d’accident vasculaire cérébrale ou un autre problème qui nécessite qu’on fasse un scanner, il n’est pas possible de le faire et souvent même si on le fait, il n’y a pas un médecin pour faire l’interprétation des images. »