La Coordination nationale des organisations paysannes du Mali (CNOP Mali), en collaboration avec l’Association malienne pour la Solidarité et le Développement ONG AMSD, a organisé sa traditionnelle foire hebdomadaire de Séné horon dénommée ‘’Le week-end bio’’. Les travaux de l’édition 2023 ont été lancés le 8 avril 2023 à Kalabancoro.
Au Mali, les aliments bio deviennent de plus en plus rares sur nos marchés. Ainsi, les produits chimiques demeurent les plus accessibles pour les consommateurs. Pour inverser cette tendance, CNOP Mali et AMSD, à travers le Projet ‘’Séné horon’’ mobilisent les agriculteurs à prioriser davantage l’agro-écologique en mettant l’accent sur l’usage des compostes traditionnellement pratiqué dans l’agriculture malienne.
Pour ce faire, une foire hebdomadaire est organisée chaque année au siège de CNOP-Mali pour créer un cadre de vente et de promotion pour les producteurs des aliments bio. L’objectif principal de cette activité est de favoriser une meilleure compréhension des enjeux liés à la promotion et à la valorisation des produits agro-écologiques et biologiques dans un contexte de système alimentaire durable.
Cette année, le lancement de cette activité a suscité un grand intérêt des autorités du pays. En témoigne, la présence effective du directeur général de l’agriculture, des représentants du Ministère de la Santé et du Développement social ; du ministère du Développement rural et bien d’autres acteurs de la santé, de l’agriculture ou encore de l’économie.
Au cours de cette édition 2023 du week-end bio, plusieurs produits (légumes et fruits) ont été exposés tels que du gombo frais, du gombo en poudre, du poivron, de l’oignon, de la tomate, du piment, du céleri, de l’ail, de la banane, de l’orange, de la fraise, du melon, etc.
Dans son allocution, le directeur général de l’Agriculture, M. Oumar Tamboura, a apprécié l’initiative du Séné horon et a encouragé les organisateurs. Selon lui, l’initiative vise surtout à contribuer à l’autosuffisance alimentaire. De son côté, le représentant du ministère de la Santé, Boubacar Touré, a estimé qu’une culture sans produit chimique vise d’une part à préserver la santé humaine, mais d’autre part, à protéger l’environnement.
Selon Mme Coulibaly Fatoumata Traoré, conseillère technique au ministère du Développement rural, les initiateurs du Séné horon ont joué un rôle qui revient à l’État. « Cette pratique est la nôtre. Le Mali ne connaissait que les éléments bios à travers l’agro-écologique. Si aujourd’hui nous avons des agriculteurs qui ont compris l’importance de cela et décident de la valoriser, ça ne peut que nous réjouir. Au nom du ministre, je peux assurer les initiateurs de ce projet que l’accompagnement du ministère du Développement rural ne fera pas défaut et que nos portes sont grandement ouvertes pour tout besoin d’accompagnement », a-t-elle rassuré.