Entre janvier et mars 2023, plus de 600 décès ont été enregistrés au CHU du Point G. Cela, à cause des grèves répétitives et illimitées déclenchées depuis le début de l’année. Ce chiffre a été annoncé via un communiqué par le service de Médecine légale Expertise de l’hôpital Point G. C’est un massacre dû à des fautes humaines qui doivent immédiatement s’arrêter.
La note a fait le tour des réseaux la semaine dernière. En effet, le service de Médecine légale Expertise de l’hôpital du Point G a affiché un chiffre de décès qui laisse pantois. Plus de 600 morts en trois mois. Un chiffre record qui n’a guère plu au chef du même service qui déplore la responsabilité humaine.
Dans cette note adressée au président et aux membres de la Commission médicale d’établissement du CHU, le chef de service Médecine légale du Point G, Dr Brahima Dicko, explique l’urgence qui prévaut au département médical. « Nous venons par cette présente lettre vous informer de la situation et attirer votre attention sur l’enregistrement des décès hospitaliers au CHU de Point G, dans ce contexte particulier de grève ou arrêt de travail dans plusieurs services hospitaliers », peut-on lire dans ladite note.
Du même document, il ressort que le CHU du Point G vit une phase critique sinon décisive non sans incidence du contexte socio-professionnel qui prévaut, avec un environnement social trouble, qui a un effet certain sur le nombre de patients admis et donc sur le nombre de décès. Selon la note, il est recensé pour ce seul premier trimestre 2023 (janvier, février, mars) plus de six cents (600) décès toutes causes confondues.
« Il faut rappeler que les débrayages répétés et depuis le 06 février 2023 sans discontinuité en rétrécissant l’offre de soins incidemment impactent le pronostic des personnes prises en charge. Malgré le service minimum, le délai de prise en charge se trouve allongé autant pour les cas d’urgence que pour les personnes programmées dans tous les secteurs de soins hospitalier », explique le chef de service Médecine légale dans la note.
Le médecin légiste en appelle ainsi à l’effort de tous les acteurs (soignants et autorités investies de la gestion) pour un retour au fonctionnement attendu des populations. « Ce chiffre majeur de décès enregistrés, soit 200 cas par mois en moyenne dont certains évitables, exige une résolution diligente et holistique des problèmes au bénéfice des usagers désespérés en attente anxieuse de soins », ajoute-t-il.
Face à cette situation très alarmante, la responsabilité des autorités est forcément engagée. Elles doivent trouver par tous les moyens un point d’attente avec les syndicats. Toutefois, ces derniers doivent aussi fournir un peu d’effort en amenant leurs collègues médecins à prendre en charge au mieux les cas d’urgence.